🔻 LE RETOUR DE JLM SUR « FRANCE INTER » …


Après avoir boudé « France Inter » pendant des mois, Jean-Luc Mélenchon y revient pour être entendu.


Pour viser large, Mélenchon est dans l’obligation d’aller là où il ne veut pas vraiment aller. C’est le cas pour les studios de « France Inter ».


On ne va pas s’attarder sur le fond, mais plutôt sur la forme. Aussi sur le manque d’amour criant entre JLM et le service public. Une situation qui pourrait changer après ce « bon » échange.

Pas de surprise sur ce que raconte Jean-Luc Mélenchon. Pour ceux qui ont pour habitude de l’écouter, ils n’apprendront rien. Au mieux quelques sorties verbales qui ont bien fait rire Léa Salamé.

Il tape sur l’Europe (sur la question Covid notamment), sur l’économie ou la concentration des animaux, source des pandémies qui arriveront encore, selon lui.

L’écologie a pris une grande place dans l’interview. Une condition, peut-on comprendre, pour accorder les journalistes (Léa Salamé et Nicolas Demorand) et le chef de file de la « France Insoumise ». Riche initiative si on est pas contre l’idée que l’on va droit dans le mur.

« FRANCE INTER », CE SONT LES « SALAUDS » DE MÉLENCHON … MAIS PAS QUE …

« France Inter » ne tape pas plus sur Mélenchon que sur d’autres. C’est en tout cas ce que l’on peut constater en regardant d’un œil éclairé les articles écrits ces derniers mois sur le site Internet de la radio.

Alors on se demande si tout ne se passe pas uniquement dans la tête de ce bon Jean-Luc (et au passage aussi dans celle d’un certain Michel Onfray qui ne manque pas de tacler la radio à l’occasion).

En fait, le désamour entre JLM et la radio publique a quelques racines tenaces. En tout cas pour Mélenchon. La discorde entre le politique et la radio trouve notamment son origine dans une « vieille » histoire.

EN 2017, EN PLEINE CAMPAGNE, JLM A PRIS « FRANCE INTER » EN GRIPPE

Nous sommes en janvier 2017. Jean-Luc Mélenchon est dans sa course présidentielle. Il se lance sur Internet pour être visible, aussi dans ce format d’expression.

Invité sur « France Inter », il poste deux émissions enregistrées (où il est présent) sur sa toute nouvelle chaîne YouTube. Sauf que la direction de la radio n’a pas aimé qu’il le fasse sans en demander l’autorisation. Du coup, la radio fait deux signalements (sois-disant « automatique ») à la plate-forme vidéo.

Une situation dangereuse puisque un signalement de plus et YouTube aurait coupé le signal le temps d’y voir clair. En pleine campagne présidentielle, le coup aurait été très dure.

SERVICE PUBLIC : UN SEMBLANT DE SERVICE QUI EST HÉLAS PUBLIC

JLM n’est pas seulement fâché avec « France Inter ». C’est tout le service public qui ne trouve plus grâce aux yeux du politique.

Preuve en est ; alors que Darmanin et Le Pen se faisaient des câlins sur « France2 », Mélenchon passait un bon moment avec Hanouna sur « C8 ». Du « fait exprès » pour faire chier la direction de « France2 ».

Quand aux reproches de JLM, ils sont multiples. En gros, le service public n’assure pas sa « fonction » et sa pluralité. Étant du domaine public, cette situation agace grandement le politique. Lui, comme tous les français, payent pour ce « service » qui n’en serait plus un. S’il n’est pas plus près de ses sous qu’un autre, il n’aime pas payer pour ce qui ne lui plaît pas.

QUAND MÊME, ON SE DIT QUE LES CHOSES POURRAIENT S’ARRANGER BIENTÔT

Pour commencer, il y a du respect entre Léa Salamé et Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier a déjà critiqué la journaliste sur sa manière de faire. Mais avec Jean-Luc, rare sont ceux qui n’ont pas eu leurs lots de reproches.

Ensuite, cette interview a été de bonne tenue. Nicolas Demorand aura bien insisté sur le fait qu’il était heureux de voir Mélenchon dans les studios de « France Inter » et qu’il espère le revoir bientôt. C’est un bon point et un clin d’œil qui n’a pas échappé au politique.

Enfin, plus particulièrement sur « France2 », la direction de la chaîne sera dans l’obligation d’invité Jean-Luc Mélenchon. C’est la parité des temps d’antenne pour les candidats à la présidentielle. Qu’elle le veille ou non, la chaîne devra s’y plier.

On imagine déjà quelques règlements de compte, subtiles ou pas, qui se feront face caméra ou hors champ. On a déjà vu ça à plusieurs reprises avec JLM. Au final, chacun dira ce qu’il aura à dire et la vie continuera.

RUQUIER A FAIT LE PREMIER PAS POUR « FRANCE2 »

Les choses ont déjà bougé sur « France2 ». Plus particulièrement avec Laurent Ruquier (très critique envers Mélenchon quand il a refusé de demander à ceux qui avaient voté pour lui de faire barrage à Marine Le Pen en votant Macron).

Le présentateur et producteur a réinvité le politique dans sa nouvelle émission diffusée le samedi soir ; « On est en direct ». Là aussi, tout semble s’être plutôt bien passé. D’autant que les deux hommes ont des idées politiques très proches. Ruquier a voté pour Mélenchon en 2017.


2022 : «Je suis le candidat d’un programme» …