🔻 FRANCE / BENALLA : UN ROCHER DANS LA CHAUSSURE DE MACRON …


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Benalla : Service de sécurité non soumis aux lois. Ça se passe en France.

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L’affaire Benalla ne dégonfle pas. Les politiques au gouvernement sont accusés d’employer un service d’ordre violent, dont ils couvrent les méfaits jusqu’à ce que l’histoire soit rendue publique dans la presse.

LA LOI, SI JE VEUX

Le journal « Le Monde », ayant publié un sujet sur Alexandre Benalla, met en avant les couvertures dorées offertes à ces « agents très spéciaux ». Des « agents » qui, lorsqu’ils fautent, ne sont pas soumis aux lois françaises.

Un homme connu pour ses « violences ».

Benalla a un « certain » passé jugé lourd par les médias. Il a déjà été impliqué dans des « violences ». L’homme aurait aussi agressé au moins un journaliste de « Public Sénat ». Des images, ressorties des tiroirs de la chaîne parlementaire, qui n’arrangent pas le cas de « l’adjoint au chef de cabinet du palais présidentiel » (titre officiel de Benalla).

Une cible parfaite pour la presse.

En plus d’un sujet politique en or que tous les titres s’arrachent (partant chacun de leur côté à la pêche à l’info), il y a là un homme qui tente d’empêcher ces mêmes journalistes de faire leur travail. Une cible parfaite pour les médias qui ne risquent pas de lâché le morceau de si tôt. Non seulement le sujet passionne, mais il est l’occasion pour la presse de se « faire justice » sans la moindre complaisance envers un homme qui se croit permis d’être violent envers eux. Pour Benalla, c’est clairement la fin de son histoire professionnel à l’Élysée.

La vidéo qui accable Alexandre Benalla et d’autres.

Benalla et un autre de ses collègues, Vincent Crase, prennent à partie des manifestants lors du 01 mai. Les vidéos montrent des hommes qui usent de la force contre 2 manifestants en particulier, un homme et une femme. En voyant ces images, on pourrait croire que ce sont les autorités qui interviennent. Mais il n’en n’est rien. Benalla, qui porte un brassard « police » alors qu’il n’en n’a pas le droit, n’a aucune légitimité pour agir comme il le fait.

En images, on voit les policiers (CRS) sur place qui couvrent la garde rapprochée de Macron. Les autorités, qui devrait faire loi, n’interviennent pas et laissent ces « agents » frapper des civiles. Ils font même un périmètre de sécurité pour que les violences puissent se poursuivre.

De plus, Vincent Crase, que l’on voit aussi dans la vidéo, semble porter une arme à feu. Selon la presse qui a mené sa petite enquête, il n’a aucun permis pour cela.

Benalla entraine des policiers dans sa chute.

Trois policiers (dont « deux hauts gradés » – selon la presse) ont été arrêtés quelques heures après les révélations. Ils lui auraient fournis la vidéo qui l’incrimine. Hors, il est impensable de donner de tels éléments à celui qui est accusé de faits condamnables. On imagine alors des contacts étroits entre Benalla et la police. Au point que ceux-ci lui donnent des outils pour qu’il puisse préparer sa défense tout en sachant qu’il n’a pas légalement le droit d’y avoir accès – « L’Obs ».

15 jours de mise à pied et puis … c’est tout ?

Si l’affaire aurait été traitée de suite, mettant en cause Benalla pour son intervention et prise en main par la justice, cela n’aurait pas été « une affaire ». On aurait considéré qu’un membre du service d’ordre du Président Macron avait « péter les plombs » et qu’il sera jugé pour cela. Mais ce n’est pas du tout ce qui c’est passé.

L’Élysée a passé cette histoire sous silence. La justice n’a été contactée d’aucune manière. C’est le gouvernement qui a pris la décision de sanctionner l’homme par 15 jours de mise à pied « disciplinaire » (sans rétribution de salaire, précise le politique, comme s’il s’agissait de la sanction ultime …). On découvre que l’Élysée se substitue à la justice. Ce qui est un problème sérieux dans un pays comme la France.

Selon le gouvernement, Benalla, après sa mise à pied, avait été « rétrogradé à un poste de gestion de la sécurité des événements internes à l’Elysée uniquement ». Sauf que des photos publiées dans la presse prouvent le contraire – « France Soir ». Il était toujours aux côtés du Président Macron lors de ses déplacements. Le gouvernement est ainsi en train de s’engluer dans le mensonge.

Le choc national en République (bananière) de France.

Un service de sécurité rapproché de l’État ? Rien de scandaleux. Mais le personnel doit faire partie d’un corps de police et ne pas s’apparenter à une sorte de milice privée couverte par le gouvernement. Ce genre de chose existe dans certains pays, plutôt arrangeants avec la législation. On imaginait pas que la France faisait partie de ces pays qui flirtent avec des mercenaires qui n’ont aucun comptes à rendre à la justice.

PAS DE JUSTICE SANS MÉDIAS

Sans les révélations du « Monde », Alexandre Benalla s’en sort avec une mise à pied de 15 jours et retrouve ses fonctions. Tout a changé depuis que l’affaire est devenue publique. Le gouvernement fait marche arrière, et même demi-tour. Il ne peut plus couvrir son « homme de main ». La justice prend le relais, totalement oubliée par les politiques dans cette affaire.

Tout s’emballe depuis les révélations dans le « Monde ».

L’Élysée s’enlise. Depuis que la vidéo a été diffusée, le politique est revenu sur sa position. La mise à pied devient un limogeage de Benalla (sous prétexte des éléments de l’enquête – à savoir la vidéo – dont il aurait été en procession grâce aux trois policiers arrêtés). Un changement de cap qui montre la conscience de l’État à bafouer sa propre législation. C’est pourquoi l’affaire est importante. Elle montre une politique au pouvoir qui n’est pas nette face aux règles qu’elle a elle-même établie.

Ceci donne une seconde vie aux comptines complotistes. Si la République est capable de se croire au dessus de tout, rien n’empêche d’autres décisions pour le moins contestables. A partir de là, tout peut être imaginé. C’est de l’essence jeté par tonneaux sur les flammes des soupçons de complots qui se lisent par milliers sur Internet.

Les formations politiques dégainent, toutes …

La « France Insoumise », « PS » et « LR » ne manquent pas de s’engouffrer dans la brèche pour faire mal à Emmanuel Macron et son gouvernement. Le « Rassemblement National » de Marine Le Pen n’est pas en reste. L’Extrême Droite, souvent accusée d’avoir recours à un service d’ordre plutôt dur, ne se retient pas de pointer cette affaire pour se refaire une virginité à ce niveau. La présidente du Parti parlant de « scandale d’État » – « BFM TV ».

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  Publié par « LeHuffPost »..
  EN VIDEO    « Affaire Benalla: de nouvelles images montrent le collaborateur de Macron agresser une manifestante »..

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