MÉDIAS / LA MARCHE ARRIÈRE DES MÉDIAS SUR LES COMMENTAIRES …


Les médias tentent de cadrer les commentaires des Internautes ; Et c’est pas toujours facile !



Si début 2000 l’explosion d’Internet à fait que les médias voulaient ouvrir les vannes des commentaires à tous, on assiste aujourd’hui à un virage à 180°. Les journaux en lignes limitent l’accès aux dialogues des Internautes. Parfois, l’option est désactivée. Pas facile de composer avec les avis et les opinions de chacun, même au nom de la liberté.

Lorsque les journaux ont compris que l’avenir était l’écran d’ordinateur et plus le papier, ils ont investis en masse pour être visible. Reprenant les titres de la version papier (qui existe encore pour la plupart), l’Internet permettait cette chose formidable qu’il était impossible de faire avec les journaux classiques ; les commentaires en direct, du lecteur au journal, sans le moindre intermédiaire.

Une idée d’interaction entre les journalistes et les lecteurs qui se faisait déjà dans les journaux au travers des tribunes de quelques colonnes laissés aux « courriers des lecteurs ».

Il y a toujours eu dans la presse cette volonté de donner la parole aux lecteurs. Cela est un plus pour les articles qui sont publiés mais aussi pour montrer que la presse peut donner l’occasion aux lecteurs d’intervenir sur tous les sujets. Le but est de faire des médias une plate-forme de communication en plus de son rôle d’information. C’est ainsi que les « courriers des lecteurs » sont nés. Cependant, avant Internet, rien n’était « en direct ». Il y avait obligatoirement un tri des courriers reçus et de ce qui était publié.

L’arrivée d’Internet et des réseaux de communication a tout chamboulé. Il était désormais possible que les lecteurs postent à l’instant un commentaire visible à la seconde où ils cliquent sur le bouton « Envoyer ». Pratique et ouvrant de belles possibilités, la presse en ligne a voulu laissé libre les interventions des Internautes. Gage de liberté et d’ouverture d’esprit face à la critique aussi. Sauf que, sur des millions d’Internautes, des commentaires ont dérapé. Racistes, xénophobes, homophobes, sexistes, haineux … les médias ont fini par se rendre compte que les « commentaires » étaient une « usine à gaz » pour leur image et pour la flambée des idées les plus extrêmes.

La responsabilité, le sérieux, voir la réputation d’un média se joue aussi sur les commentaires. Après la « liberté totale » est venu le temps de la « modération » ou la « suppression ».

Pour limiter les réactions vivent, parfois violentes et hors la loi, les médias ont mis en place des outils de modération. Dans certaines rédactions, des employés étaient engagés uniquement pour gérer ces commentaires. Les journaux ont globalement voulus garder la possibilité pour les lecteurs d’intervenir sur chaque sujet traité. Mais face aux millions d’Internautes, certains titres ont déclaré « forfait ». Trop de messages à lire et à modérer pour ne publier que ce qui est constructif, intéressant, ou critique et argumenté. D’autant plus que cette modération laissait entendre que les médias en lignes faisaient le tri entre ce qu’ils décidaient eux-mêmes de publier ou pas.

Vient alors le moment où l’on dépose les armes. Lire tous les massages, les accepter ou non ; trop de boulot. Il y a bien des systèmes automatisés pour empêcher les « gros mots » mais ça ne règle pas vraiment le problème. De plus, les sites qui utilisent la possibilité de laisser des commentaires sont confrontés à du « spam » (des robots qui s’inscrivent et publient des messages publicitaires avec des liens). Bref, pour un site qui reçoit plusieurs milliers de visiteurs tous les jours, la gestion est « impossible ».

C’est ainsi que certains site Internet d’informations sont passés de la liberté totale à l’interdiction pure et simple de poster des commentaires. D’autres tentent de résister, avec plus ou moins de succès.


–  V I D É O  –

« Mademoiselle Gloria » répond aux « messages méchants » sur ses comptent « Tweeter » et « YouTube ».
Une exercice que tous les « youtubeurs » ne font pas.

 


–  V I D É O  –

Petit cours sur la liberté de la presse sur Internet mais aussi des Internautes eux-mêmes.
Une vidéo réalisé par Olivier Roland.