► Mais qui veut donc la peau de Natacha Polony ?

Polony s’est fait virée de « Paris Première » et « Europe1 ». Dérange-t-elle quelqu’un ?

Natacha Polony, comme beaucoup de personnages publiques, on peut l’aimer ou pas. Certains la trouve pleine de bon sens alors que d’autres la trouvent plutôt « chiante », voir « insupportable ». Mais si on met de côté les considérations personnelles, il est difficile de ne pas se demander pourquoi les gros médias que sont « Paris Première » et « Europe1 »  semblent se lier contre la journaliste, éditorialiste et polémiste.

Si on s’en tient aux versions officielles des anciens employeurs de Polony, et « Europe1 » en particulier, elle ne ferait plus assez d’audience.

Polony, 42 ans, reste une journaliste « en vogue » depuis son passage chez Laurent Ruquier (ONPC). Personne ne peut lui enlever cela, ni la notoriété qui va avec. Avoir Natacha Polony dans son équipe est alors un avantage d’un média envers un autre. Un peu comme les joueurs de foot que certains clubs achètent sans en avoir besoin dans le seul but qu’il ne soit pas recruté par le club adverse. Dans les médias, cela fonctionne aussi comme ça.

Mais ici, la machine se grippe. Non seulement Polony ne serait plus « banquable », mais elle serait carrément indésirable. Le genre de personne dont on ne veut plus, une « pestiférée » dangereuse. Mais dangereuse pour qui ? C’est la question qui raisonne.

Pour « Paris Première », on parle d’une remise en question de l’utilité de l’émission de la journaliste « Polonium ». C’est violent mais un rien plus franc.

« Flinguer » Polony, c’est ce qu’a fait « Paris Première ». Alors qu’elle animait sa propre émission sur la chaîne du groupe M6, elle se voit « remerciée », là aussi. Une volonté claire de la chaîne. Natacha Polony semble déranger dans son style. Trop direct avec des prises de positions même pas dissimulées, c’était peut-être trop pour « Paris Première » (alors que la chaîne héberge aussi un certain Zemmour).

Certains journalistes craignent de suivre le même chemin s’ils prennent trop de liberté dans leurs discours ou leurs analyses.

Les discours de Natacha Polony peuvent déranger. Ils peuvent bousculer des idées reçues ou ce qui pouvaient nous sembler être évidents. Avec des arguments qui peuvent se tenir, la journaliste tente d’imposer sa vision de la France, du monde ou des sociétés. Souvent ouverte à la discussion, elle semble faire peur à certains politiques, collègues journalistes et, surtout, aux patrons des médias. Car il serait impossible de faire taire Polony.

Avec sa chaîne YouTube (Polony.Tv), elle déroule ses opinions et ses analyses sans aucun filtre. Personne pour lui dicter sa conduite ou recadrer ses discours.

Des personnalités publiques comme Michel Oufray monte au créneau pour prendre la défense de la journaliste.

Si le philosophe Oufray avoue n’être pas toujours d’accord avec Polony, il estime qu’elle fait partie de ces gens, peu nombreux, précise-t-il, qui ont un discours construit avec qui le dialogue est possible. Grace à cela, la journaliste ouvre des portes, des perspectives, des débats. C’est ce que Oufray apprécie. Il a les mêmes considérations envers Zemmour par exemple.

Face à la mise à l’écart de la journaliste, Onfray fait le point sur la main mise des patrons de presse. Il dénonce des idées uniques véhiculées par les médias. Une vision uniforme que Polony a le don de bousculer avec des arguments qui valent la peine qu’on s’y arrête. Ce qui ne semble pas plaire et qui lui vaut d’être évincée des gros titres de la presse.


📺 Natacha Polony se réjouit que se WebTv pose problème. Elle revient sur sa conception du journalisme qui n’est pas, selon elle, le fait de définir le bien du mal.


📺 M. Onfray revient sur l’acharnement contre Natacha Polony. Il pense qu’elle est l’une des seules journalistes qui permet de débattre.

https://youtu.be/5_C9kAqo8jE