C’était une des conditions de Bayrou pour prendre le train « En Marche » de Macron.
François Bayrou voulait absolument être à la tête de cette nouvelle ère moralisatrice. Pour l’homme politique, qui a déjà bien rouler sa bosse, il était temps de changer les choses. Une volonté surtout motivée par des millions de français qui imaginent les « gens d’en haut » se goinfrer alors que eux, tout en bas de la pyramide, rament pour pouvoir vivre correctement. Il faut donc débusquer ceux qui profitent d’un système révolu et empêcher les autres de s’y engouffrer.
Les dispositions prises par Bayrou et ses intervenants semblent convenir au plus grand nombre. Même Marine Le Pen souligne des points positifs (du rarement vu!).
On peut dire que François Bayrou, nommé garde des Sceaux par le Président Macron, aura réussi à coucher sur le papier quelques bonnes initiatives ou idées pour combattre les suspicions (légitimes, parfois) sur les personnalités politiques françaises. Si nous en avions vu certaines pistes pendant la campagne, les propositions sont maintenant écrites et elles vont même plus loin que ce qui avait été imaginé par beaucoup d’observateurs.
De nouvelles règles pour lutter « contre la faiblesse humaine » et les « dérives » qui se sont installées dans la politique mettant à mal la confiance des citoyens.
Dans les grandes lignes, nous soulignerons quelques points qui nous semble importants :
– La « cour de justice de la République » n’existera plus (les ministres sont donc soumis directement à la justice comme tous citoyens) – Plus question d’employer sa femme, ses enfants ou toutes personnes ayant des liens familiaux (pour les ministres, les parlementaires ou les émus locaux) – Le cumul des mandants « identiques » sera limité (les politiques « installés » depuis plusieurs années devront laisser leurs places à des gens neufs) – Jusqu’à 10 ans d’inéligibilité si un politique est pris la main dans le sac de la fraude ou de la corruption.
Attention : Ce sont des propositions. Tout est discutable et négociable. Une précision importante qui veut bien dire que rien n’est confirmé.
Il est important de bien comprendre que tout n’est pas fait. Le textes est écrit et soumis. Nous en sommes là. Il devra être validé, voir modifié, pour rendre un texte final qui sera d’application. Il ne faut pas prendre ce qui est dit dans la conférence de presse de François Bayron comme quelque chose qui est acquis. On en est loin, mais le projet est prometteur.
🎦 VIDÉO EN LIGNE – YOUTUBE : Conférence de presse de François Bayrou sur la loi de moralisation de la vie publique 01/06/2017 |