► Les mannequins squelettiques n’ont plus le droit de cité en France.

SOCIÉTÉ. La France se dote d’une loi qui oblige les mannequins à voir un médecin qui leur permet de travailler.

Plus question de voir des filles la peau sur les os en France. En tout cas, pas sur les podiums. C’est l’application d’une loi qui entre en vigueur cette semaine et qui pénalisent les mannequins et leurs employeurs. Si tout n’est pas parfait, c’est néanmoins une évolution importante dans la lutte contre l’anorexie et les dégâts que l’on connait sur la santé des jeunes filles, surtout.

Les mannequins vus par des médecins pour valider l’IMC.

La règle est simple : Chaque mannequin qui défile en France – y compris les étrangers qui défilent sur le sol français – doit voir un médecin qui validera notamment le niveau de leur IMC (Indice de Masse Corporelle,  inventé par un scientifique belge, Adolphe Quetelet). Si l’indice et l’état de santé global sont correctes, le médecin délivre un document médical qui permet au mannequin de travailler dans le pays. Si ce n’est pas le cas, le mannequin est interdit de défilé ; amendes et prison à la clé pour les créateurs qui emploieraient des filles « non conformes ».

Un certificat médical valable deux ans.

Le point qui fâche le plus les associations qui luttent contre la promotion de la maigreur, c’est la validité du document médical. Deux ans ce serait beaucoup trop long. Ce délais permettrait au mannequin de prendre quelques kilos pour passer devant le médecin avant de les reperdre très vite. Une visite annuelle aurait été plus juste et découragerait les marques, les créateurs ou les mannequins eux-mêmes de faire du « yo-yo » avec leur poids. Toutefois, c’est une avancée certaine dans la lutte contre cette maigreur « horrible » que l’on peut encore voir aujourd’hui dans certains défilés.


Presse Link‘s
Rtbf France: les mannequins trop maigres bientôt passés de mode?
France Info La loi mannequins contre l’anorexie, enfin publiée.
Le Monde Exploiter l’extrême maigreur des mannequins sera pénalisé.