Le navire « FN » tangue depuis qu’il s’est rendu compte que la sortie de l’Euro inquiète les français.
Le retour aux francs serait l’un des points qui a « punché » le « Front » aux dernières élections.
Il n’y a pas que le débat entre les deux tours qui a plomber la campagne de Marine Le Pen et son « Front » très « National ». Si pour le plus grand nombre c’est l’idée d’avoir Le Pen à la présidence et le « Front » comme ligne de conduite qui les mettaient en panique, ceux qui pouvaient être tentés par un vote « FN » aurait pris peur. La cause de cette peur serait la sortie de la monnaie européenne et le retour aux francs dont a parlé Marine Le Pen. C’est le constat qui a été fait au sein du parti.
Une mesure portée par le « Front » et son second couteau, Florian Philippot.
Si on s’en tient aux discours du « Front », la sortie de la monnaie était une obligation pour retrouver une souveraineté nationale. Mais le discours change. Le « FN » se paye le luxe d’adapter ses convictions aux ressentis populaires. Si c’est jouable, par un tour de passe-passe dont le « Front » a le secret, cela va être beaucoup plus difficile pour Philippot d’être à l’aise avec cette idée. Au lendemain de la défaite à la présidentielle, les journalistes ont fini par lui arracher de la bouche que si le « FN » abandonnait cette sortie de l’euro, il quitterait le navire.
Un « Front National » sans Florian ; le rêve pour les piliers du parti.
Philippot est une opération de communication. Venant de la Gauche, il a participé à la dédiabolisation du parti d’extrême droite. Marine Le Pen serait plus « open ». C’est l’image qu’elle a essayé de montrer. Et, finalement, cela fonctionne. Ils sont nombreux en France à voter « FN » sans avoir honte d’en parler. Preuve que la « com » est une réussite. Nous sommes loin des années du paternel et président d’honneur.
La présence de Florian a toujours donné la nausée à certains dinosaures du parti. Il ne ferait pas partie « de la bande ». Un parachuté pour faire plaisir aux ouvriers et aux amoureux du social démocratique. Le « hic » c’est que ça ne marche pas. Ils se sont plantés en 2012 comme en 2017, malgré un bon score. A lui seul, Philippot ne serait donc pas la solution. Il arrive même à diviser au sein de son propre parti. L’avenir dira si la suite se fera avec ou sans lui.