Eric Zemmour fait son petit tour des villes. Entre promotion de son livre et campagne présidentielle.
Le polémiste joue sur les deux tableaux. Tant qu’il n’est pas officiellement candidat, c’est plutôt malin. En fait, c’est la date de sortie de son livre qui a été parfaitement pensée.
Quand Eric Zemmour est face à un public, on a du mal à cerner qui parle. Le futur candidat ? Le polémiste ? L’auteur ? Ce flou lui donne pleine liberté. Une situation parfaite dans le monde de la communication. C’est de l’enfumage sans en être vraiment.
Pour l’instant, il tourne autour des 10% des intentions de vote. Et ce, sans être candidat. Il est clairement sur un petit nuage.
Zemmour candidat : Il s’agit de savoir comment le vent tourne. Et pour l’instant, le vent tourne bien pour lui.
Le truc c’est qu’il n’a pas le droit de se planter. S’il décide de se lancer dans une campagne et qu’il se loupe, sa carrière de journaliste, polémiste et même auteur pourrait en prendre un sacré coup.
Il ne suffit pas d’avoir 70% des français qui « pensent comme lui ». Ce rapport avec les citoyens n’est rien si tous ces gens ne lui font pas confiance pour être à la tête du seul sujet qui l’occupe ; l’immigration.
C’est ainsi que s’il ne réussi pas son pari, les français sauront que même en adhérant à ses idées, elles ne pourront pas être appliquées. Le stade du débat ne pouvant pas être franchi, l’intérêt qu’on lui porte s’essoufflera.
Il fait le tour des plateaux télés, s’ouvre à des débats, voyage dans toute la France … Si ce n’est pas une campagne politique, de quoi parle-t-on ?
Le doute n’est presque plus permis. Eric Zemmour utilise tous les chemins qui montrent qu’il est en campagne électorale. Il peut toujours s’en défendre, mais c’est bien le sens de toutes ses gesticulations.
Après la décision du « CSA », le polémiste a été dans l’obligation de quitter « CNews ». Si on ignore si le coup était prévu d’avance, voilà une position qui lui va bien.
En toute liberté de son ancien employeur, il peut tranquillement aller sur « France2 » (Ruquier) ou « BFM Tv » (Bourdin). Un autre alignement des planètes pour lui.
Une décision qu’il pourrait prendre en novembre, dit-on …
Ce mois de novembre revient souvent lorsqu’on parle de la candidature de Zemmour. Sorte de date butoir pour se donner le temps d’être officiellement en campagne.
De l’avis des observateurs, c’est une date qui se tient. En partant du principe qu’il dit vrai et qu’il n’a toujours pas pris sa décision définitive, les semaines à venir seront déterminantes pour lui.
C’est aussi pour cela qu’il part en « voyage » en France. Il tient sans doute à s’assurer que les sondages disent vrais. Autant sur les intentions de vote que sur le soutien que sont prêts à lui offrir les français.
Pour moi, il n’y a aucun doute, il va y aller. Pour lui, c’est maintenant ou jamais.