đŸ”» UNE ANNÉE DE « COVID Â» POUR LES MÉDIAS 



Pas facile cette annĂ©e de Covid. Du matin au soir, la dĂ©prime. Parfois la crise d’angoisse.


Comme dans toutes les Rédactions, on a vécu au son du virus. Entre les mauvaises et les quelques bonnes nouvelles, on aura passé un paquet de nuits blanches.


Les RĂ©dactions, pigistes et journalistes, n’ont pas passĂ©s une bonne annĂ©e.

Au mĂȘme titre que tous ceux qui bossent dans les mĂ©dias, nous avons passĂ© une sale annĂ©e.

Au dĂ©part, l’inconnu, mais un virus qui Ă©tait loin. Un peu habituĂ© avec les autres souches qui sont restĂ©es confinĂ©es, on pouvait prendre ce Covid presque Ă  la lĂ©gĂšre, passant par une revue de presse en 3 lignes.

NUITS BLANCHES

La suite a été ardue. Voyant le virus venir vers nous, la panique des gouvernements et les médecins en mode alarme permanente, on a commencé à mieux cerner ce qui nous tombait dessus.

S’en suit le visionnage de chaque dĂ©claration, les chiffres officiels, les hospitalisations, les vidĂ©os tournĂ©es Ă  deux pas de la RĂ©daction, les morts, les sacs mortuaires, les tombes creusĂ©es Ă  la va-vite 


On en aura passĂ© des nuits blanches. Pas seulement pour suivre l’actualitĂ©, mais aussi Ă  cause de nos doutes et des premiĂšres images qui auront fini par nous hanter.

DANS LA TÊTE

Vraiment, cette année 2020 a été dure pour les salariés des médias, yeux rivés sur toutes les annonces et les chiffres quotidiens.

Comme tout le monde, mĂȘme planquĂ© dans nos bureaux, on en a chier. Et, comme tout le monde, on a flippĂ© comme jamais pour nos proches. Car pour faire le tri, on doit se taper toutes les infos, mĂȘme les plus folles et les plus alarmistes.

On ne comptait plus toutes les « fakes news Â» qui nous envahissaient et qui passaient de partout (dĂ©pĂȘches, rĂ©seaux sociaux, vidĂ©os, 
). Pour en arriver Ă  dĂ©terminer la faussetĂ©, il a fallu creuser et ne pas se tromper. Entre-temps, c’est le doute. Parfois la crise d’angoisse.

BIG UP AUX JOURNALEUX

Dans le mĂ©tier, on a appris beaucoup. Peu d’entre nous ont connu une crise comme celle-lĂ .

D’autant qu’on ne doit pas seulement gĂ©rer nos doutes et nos peurs par rapport aux informations qui nous arrives. Il s’agit aussi de rĂ©pondre aux questions autour de nous.

Ils sont nombreux Ă  croire que parce qu’on est censĂ© ĂȘtre les mieux informĂ©s, on en sait plus que les autres. HĂ©las, on en savait pas plus que ceux qui devaient savoir et qui passaient pourtant leur temps Ă  se contredire.

A juste titre, on a mis en avant les mĂ©tiers vraiment essentiels (mĂ©decins, infirmiers, caissiĂšres, policiers, maintenance, 
). On a totalement oubliĂ© que derriĂšre les actualitĂ©s qu’on peut lire, il y a un ĂȘtre humain qui les Ă©crits.