🔻 L’ARTICLE 24 EST BON POUR LES CHAINES INFOS ? …


Article 24 : Bon plan pour les médias « mainstream » au détriment des autres ?


L’Article 24, adopté dans la loi, impose certaines restrictions au niveau de la diffusion des images. Les gros médias pourront gérer. Moins les « petits indépendants ».


Même s’il y a de fortes contestations dans les rédactions, on peut se demander à qui peut profiter cette loi – votée à l’Assemblée Nationale.

Prenons le cas du floutage des visages des policiers en intervention :

Les médias pourront facilement gérer cette situation. D’autant qu’après quelques « couacs », les chaînes infos hésitent encore à faire des « directs » dans les manifestations. Hors, ces « lives » sont le point fort des médias en lignes, à l’image de « Brut » (pour ne citer que lui).

L’IMAGE AUX MAINS DES PROS

La concurrence de l’image est féroce. Les nouvelles technologies permettent à tous de se dire « journalistes » en diffusant des images qu’ils proclament « vrais ». C’est parfois le cas.

Même si l’angle que l’on donne à l’image peut être de parti pris, ils ont moins de filtres. Ils peuvent montrer sans devoir rendre des comptes. C’était du moins le cas jusque l’adoption de l’Article 24. Ils seront punis d’amendes et de prison s’ils ne respectent pas la nouvelle législation.

POSITIF POUR LES « GROS MÉDIAS » ?

Au final, ce « désagrément » pour les médias « mainstream » est une plaie pour les médias qui sont dans la marge. Ce sont ces derniers qui ont le plus à perdre.

On pense alors que, contrairement à ce que disent certains, le gouvernement Macron ne se met pas les médias à dos. Au contraire. Ces médias peuvent en tirer un certain bénéfice en diminuant la concurrence de ceux qui n’ont pas vraiment « la carte » de presse.

REGARD SUR L’AUTORITÉ

Reste un point important au delà de tous intérêts ; filmer la police est un signe de démocratie. C’est ainsi que cela est perçu par beaucoup de citoyens. Dans les pays dit « autoritaires », il n’est pas question de jouer au cinéaste amateur.

Il faut ajouter que le regard posé sur les policiers est rassurant. Face aux abus et bavures, c’est une sécurité pour ne pas avoir à subir des dérives (toujours possibles et pas toujours avérées, soulignons-le).


Projet de loi sur la sécurité globale : «Une manière d’intimider les journalistes» (LE PARISIEN).