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Bruno Le Maire : « Les trains doivent circuler ». Sur Delevoye : « Pas de commentaires » …
Bruno Le Maire monte au front pour défendre la réforme des retraites et accuser les syndicats de prise d’otage sur les blocages des transports publiques pendant les fêtes. Sur Delevoye, le Ministre de l’Économie ne veut pas de cette patate chaude.
Bruno Le Maire utilise le même langage pour accuser les syndicats s’il devait y avoir des perturbations pour les fêtes de fin d’année. Mais sur Jean-Paul Delevoye, il est moins langue de bois que les autres.
Le Maire est un bon client pour les médias. C’est un politique qui manie mal la langue de bois. De quoi sortir quelques « vérités » (en tout cas les siennes). C’est ce qui s’est produit lors de son interview avec Jean-Jacques Bourdin, sur « BFM Tv ».
BLOCAGES PENDANT LES FÊTES
Sur cette question qui hante certains français, Bruno Le Maire accuse les syndicats. S’il devait y avoir des gens qui ne puissent pas circuler pendant les fêtes, la faute en reviendrait aux syndicats, pas du tout au gouvernement. Le Ministre fait un appel au calme, au moins pendant cette période festive. Il met la responsabilité sur les cheminots qui seraient en grève. Honte à eux si des repas de familles seront gâchés.
Quand Bourdin lui demande pourquoi l’exécutif a choisi une date juste avant les fêtes pour faire les annonces sur la réforme des retraites, Le Maire explique que, de toute façon, il n’y avait pas de « bon moment » pour le faire. Apparemment pas convaincu par cette réponse, Jean-Jacques Bourdin passe à autre chose.
CONTRE LE PIVOT A 64 ANS
Bourdin a mis le doigt sur quelque chose qui a sans doute échappé à beaucoup. Bruno Le Maire était contre un âge de départ à la retraite à taux plein plus élevé qu’il ne l’est aujourd’hui.
Le Ministre ne dément pas. Par contre, il estime qu’il n’y a pour l’heure aucune autre solution pour arriver à l’équilibre du budget. Cela dit, il affirme que si les syndicats viennent avec d’autres propositions pour en arriver à cet équilibre, le gouvernement analysera. Ce n’est pas exactement ce que l’on avait entendu jusque là dans le bouche de la majorité.
JEAN-PAUL DELEVOYE
Sur la polémique autour de Jean-Paul Delevoye, Bruno Le Maire parle d’erreurs qui ont été réparées. Il insiste sur le fait que Delevoye a le soutien du Premier Ministre. Mais il ne dira jamais qu’il a le sien (ce qui sous-entend que ce n’est pas le cas).
« Rien de plus à dire sur le sujet » ; cette séquence se terminera ainsi sans l’insistance de Bourdin. Le journaliste a compris qu’il n’y avait rien d’autre à en tirer bien que Le Maire en avait déjà dit beaucoup.
Bruno Le Maire est l’invité de Jean-Jacques Bourdin …