Décapitation de jeunes bénévoles belges : Très timide marche de soutien.
Le jeunes belges, tous bénévoles, étaient au Maroc pour aider le terrassement d’un chemin. Sous la chaleur, ils ont enfilé des shorts pour être plus à l’aise. Ce qui a fait sortir de ses gongs un professeur. Une marche de soutien à eu lieu, avec une dizaine de personnes …
HISTOIRE DE FOUS
Les belges, jeunes bénévoles, étaient au Maroc pour aider le pays. Ils étaient membres d’une association – « ASBL Bouworde » – qui offre aux jeunes gens la possibilité de donner leurs bras pour la bonne cause. Dans ce cas précis, des travaux d’urbanisme, pour construire une route.
Sous une chaleur de plomb, les jeunes – garçons et filles – se sont habillés avec des shorts « de taille normale ». Rien de surprenant chez nous. Mais au Maroc, il y a des « règles » – qui ne sont respectées que par peu de marocains dans les villes.
Rien à voir avec la loi. Ces dites « règles » font surtout référence à la religion, pas à la législation. Il est important de le préciser.
SUR DES IMAGES
Filmés pour un reportage TV qui voulait souligner la volonté de la jeunesse européenne, les jeunes belges ont été la cible d’un professeur de 26 ans. Il appelait sur Internet à leur décapitation à cause de leur tenue « dégradante ».
L’homme a été arrêté par la police marocaine pour « incitation à des actes terroristes » dans les heures qui ont suivi.
UN PROFESSEUR
On peut toujours imaginer que le gars du coin, dans le fond d’une montagne, qui ne connait personne d’autre que ses chèvres, puissent avoir ce type de réaction qui semble, aussi pour beaucoup de marocains, d’un autre temps.
Mais il s’agit ici d’un professeur. Un homme, plutôt jeune, qui enseigne aux enfants. On pouvait alors s’attendre à une ouverture, si pas d’esprit, d’une logique du vivre ensemble – et avec des étrangers. Rien de tout ça. Pour le professeur, il y aurait lieu de leur couper la tête … pour le port de ces shorts.
SOUTIENS
Après la parution de cette nouvelle, nombreux pays se sont insurgés. Sans tergiversation, les autorités marocaines ont réagit très vite et ont interpellé le jeune homme. Il y va aussi de la bonne santé du tourisme, économiquement très important dans le pays.
Dans la rue, une manifestation a eu lieu. Timide néanmoins. Une dizaine de personnes – sans que l’on sache vraiment s’il s’agissait des marocains ou des touristes – ont marché en short dans la rue.
Cette marche n’a en réalité que peu d’intérêt. On est loin de l’indignation de masse – même si la presse belge en a fait ses gros titres. C’est surtout de la communication. Sur place, il y avait presque autant de manifestants que de journalistes.