Gilets Jaunes : La presse timide pour parler de « hausse » de la mobilisation.
Si les journaux ont une facilité déconcertante pour parler d’une baisse de la mobilisation, ils ont aussi un mal fou à écrire le mot « hausse » quand c’est le cas. Source de « tensions » entre les « gens » et la presse.
Si la presse se demande encore pourquoi les « gens » ont un sérieux problème avec ce qu’elle raconte, nous allons l’aider à trouver la réponse.
Link : « Gilets jaunes » : une journaliste menacée de mort pendant la manifestation à Châteauroux – « France Info ».
Le week-end dernier, la mobilisation était de 22.000 personnes dans toutes la France, en baisse par rapport à la semaine précédente.
Du coup, toute la presse a uniformisé ses titres – à raison – : « Mobilisation en baisse ». D’autant que c’était en effet les plus faibles chiffres annoncés par les autorités.
Link : « Gilets jaunes » : 22 300 manifestants en France, plus faible participation depuis le début du mouvement – « Le Monde ».
Le 13 avril, la presse est nettement plus timide. Plus question de « baisse ». Le chiffre officiel du gouvernement est de 31.000 manifestants en France. En hausse de près de 30%. De quoi être tout de même souligné.
Si les grands titres utilisent parfaitement le mot « baisse », il n’en va pas de même pour parler de « hausse ». Un phénomène que nous dirons « étrange ».
Et quand certains titres utilisent ce mot – « Le Monde » ou « France24 » par exemple – ils se sentent obligés de parler de « légère hausse ». De quoi agacé les « gilets jaunes » puisque un tiers de manifestants de plus n’est pas négligeable.
Link : « Gilets jaunes » : 31 000 manifestants en France, mobilisation en légère hausse – « Le Monde ».
Voilà pourquoi la presse énerve. Elle semble donner plus d’espace et de poids à l’avantage du pouvoir. C’est ce qui est rapporté – avec plus ou moins de classe – sur les réseaux sociaux. Ce qui alimente la petite musique qui veut que les médias sont à la botte du gouvernement.