POLITIQUE : Wauquiez face à Elkrief sur ses propos à Lyon : Non, rien de rien. Non, il ne regrette (presque) rien !
Il était temps que le chef de parti de « Républicains » montre sa frimousse à la télévision. Non pas qu’il manquait au paysage audiovisuel, mais il devait remettre les pendules à l’heure (de sa liberté de parole), selon le politique. Seul regret, les propos sur Sarko, qu’il accusait de mettre certains politiques sur écoute. Des excuses envers le dieu Sarko qu’on a pas bien compris finalement. On ignore s’il s’excuse d’avoir menti ou d’avoir balancé.
SANS REMORDS NI REGRETS
Pas question de se coucher face à la charge médiatique. Wauquiez clame sa liberté de pouvoir dire ce qu’il veut, où il veut. Dans le même temps, il accuse « le journaliste » du magazine « Quotidien ». Ce dernier aurait convaincu un étudiant de faire un enregistrement du discours du politique qu’il tenait devant une trentaine d’élèves à Lyon, dans un espace « privé ». Ce qui est par ailleurs contesté puisque parler dans une école, devant des élèves, n’a rien de « privé » à première vue.
Unique mea culpa : Le politique de Droite aura dit à de multiples reprises qu’il ne regrettait rien d’autres que ses accusations contre Sarkozy (qui aurait espionné les téléphones portables de ministres). Des paroles qui auraient dépassé sa pensée. Sauf que l’on accuse pas quelqu’un en pouvant dire ensuite que l’on regrette sans faire au minima un aveux de mensonge. Que cela ne tienne, il a présenté ses excuses dans son camp et à Nicolas Sarkozy « directement ». Ce dernier ne semble pas avoir apprécié, lui ayant répondu qu’il avait pris « bonne note » des excuses.
LES COMPARAISONS AVEC MACRON
Durant toute l’interview, Wauquiez se lance sans cesse dans des comparaisons avec Emmanuel Macron. Tout est bon pour « esquiver » les questions sur le fond. Macron, lui, a dit ceci. Macron, lui, a fait cela. Ce que souligne Ruth Elkrief, sans être visiblement entendue dans un premier temps, avant que le politique ne comprenne qu’il en faisait un poil trop. Mais quand ce n’est pas Macron, ce sont des députés « En Marche » qu’il met en cause.
Nuancer : Le patron « LR » continue une distorsion de ce qu’il a dit devant les élèves. Il met des nuances, arrondi les angles et emballe tout ça dans un joli papier-cadeaux avec des imprimés en formes de cœur. On sent pourtant un décalage entre « Lolo à l’école » et « Lolo dans les médias ». Il peut s’en défendre en disant que, « finalement », il dit la même chose. Sauf que, non, il ne dit pas la même chose. Que ce soit sur Pecresse, Juppé, les syndicats, … On ne l’a jamais entendu aussi « tranchant » et accusateur avec, entre autres, ses « amis » de la Droite.
PLAINTE ET CSA ; SUR QUELLE BASE ?
Wauquiez dit vouloir déposer une plainte. Vraisemblablement contre le journaliste (la chaîne ou l’émission) qui a été aux commandes des enregistrements. Peut-être aussi contre l’étudiant. Qui sait. Hors, on voit mal sur quelle base se porterait sa plainte. Il était dans une école, devant un « public » (ce qui a priori n’a rien à voir avec une soirée entre potes) et aucun contrat de confidentialité n’a été signé par les étudiants. Sur la question de l’enregistrement d’une personne à son insu, il semble que, légalement, c’est discutable. A partir du moment où le dit enregistrement permet un éclairage, une information, voir une preuve dans certains cas.
Nous avons donc des réserves sur le sort d’une supposée plainte justifiée dans ce cas précis. Porter l’affaire devant les tribunaux ne servira qu’à faire perdre du temps à la justice. Publiquement, évidement, déposer une plainte a un certain charme. Cela laisse croire que l’on est dans ses droits.
Un seul mot me vient à l’esprit : « Faux-Cul » !
Euh … C’est deux mots, en fait.
Lorsqu’il a appelé SARKO pour s’excuser, l’ancien président l’aurait traité de « merde ». Dieu sait que je n’ai jamais aimé SARKO. Je l’aime aujourd’hui.
Pour ma part, au vue de ce qui est ressorti de son « débat » avec les étudiants de Lyon, il a gardé une certaine ligne. Beaucoup disent qu’il a été mauvais. Mais dans sa situation, je ne vois pas comment il aurait pu être meilleur.
Il aurait pu se taire, par exemple.