Tariq Ramadan : Caroline Fourest savait pour les accusations de viols.
Des témoignages laissent entendre que la journaliste Caroline Fourest connaissait les rumeurs sur des viols commis par Tariq Ramadan. Elle confirme en avoir eu vent dés 2009. Difficile à prouver et sans l’accord des victimes, la journaliste n’en n’aurait jamais parlé.
Depuis deux semaines, le polémiste, auteur et professeur Tariq Ramadan est sous le feu des projecteurs. Ce n’est pas cette fois pour ses discours sur l’Islam et sa place dans la société. C’est nettement plus personnel : L’homme est accusé à ce jour de viols par deux femmes.
Des journalistes, dont Caroline Fourest, semblaient savoir.
Un témoignage en particulier dit avoir parler des affaires des viols concernant Ramadan. Notamment à Caroline Fourest lorsqu’elle a écrit un livre qui avait comme sujet Ramadan, lui-même. Mais que ce soit dans ses livres ou sur les plateaux de télévision, elle n’a jamais évoqué clairement ces agressions sexuelles malgré les nombreux face à face qu’elle a eu avec lui.
Fourest a toujours été convaincue de la fausse parole de Ramadan. Pour la journaliste, le polémiste se veut un ingénieur de la pensée de l’Islam qu’il tente, selon elle, d’imposer dans la politique occidentale. Une façon plus diplomatique de mettre en avant les valeurs de cette religion sans passer par les armes, au contraire de certains membres de sa famille (à savoir, les leaders des « Frères Musulmans » ; organisation transnationale islamique se composant d’un appareil militaire et d’une organisation ouverte, dont l’objectif officiel est la renaissance islamique et la lutte non-violente contre « l’emprise laïque occidentale » et « l’imitation aveugle du modèle européen » en terre d’Islam.)
Sans preuves, c’est Fourest qui se serait retrouvée devant le juge.
Au micro de « RTL », Caroline Fourest confirme qu’elle savait depuis 2009. Elle aurait rencontré certaines victimes qui lui aurait raconté avoir été frappée et violée par Tariq Ramadan. Mais, à l’époque, aucune des victimes n’a voulu prendre le risque de se confronter à la justice, à Ramadan et ses adeptes. Fourest ne peut être tenue pour responsable de la volonté de ne pas ébruiter ces affaires. C’est aux victimes de faire les premiers pas et aux autres de les soutenir ensuite. Il ne faut pas inverser les rôles. De plus, la journaliste aurait été dés lors prise en défaut par la justice si elle avait ne serait-se que lancer cette rumeur. Il ne faut pas y voir une volonté de la part de la journaliste de « couvrir » Tariq Ramadan. Certainement pas. Il n’y a pas plus farouche opposante à Ramadan que Fourest. Si elle pouvait l’attaquer sur ce front, elle l’aurait fait sans aucun doute.
Quoi que l’on en dise, Tariq Ramadan se défend, plus ou moins.
S’il y a accusations, les faits ne sont pas démontrés. Personne ne peut affirmer avec la plus grande certitude que les victimes disent vrai. Pas plus que Ramadan n’est pas en effet un violeur qui fait preuve d’une grande violence avec les femmes. Chacun peut mentir dans cette histoire. Des plaintes ayant été déposées de part et d’autres, c’est à la justice de faire son job. Mais ce qu’on peut néanmoins remarquer pour l’instant, c’est que les dites victimes parlent alors que Tariq Ramadan n’en dit pas un mot devant les caméras. Il laisse à ses avocats le soin de « régler cette affaire ». Ce n’est certes pas un aveu, mais une technique de défense que l’on dira surprenante.
