Pourquoi faire officiellement de Brigitte Macron une « Première Dame » ouvre autant la polémique ?
Le Président de la République veut donner un budget à sa femme. Non seulement ce n’est pas le bon moment pour ça, mais, en plus, les opposants à cette initiative pensent que jamais le moment ne sera propice à ouvrir les vannes de l’argent public pour « madame ».
A l’heure où il est question de la moralisation politique, il y a des initiatives qui passent mal. L’une d’elle est celle de donner à Brigitte Macron un statut officiel de « Première Dame ». L’idée est de donner un budget ainsi que quelques collaborateurs à Brigitte. Le tout, payé avec les impôts des français, à qui on demande sans cesse de faire des efforts pour « redresser la France ».
Ce qui fait polémique, c’est qu’il est question que les politiques français ne puissent plus employer des proches pour êtres leurs collaborateurs. Hors, c’est précisément ce que Macron veut faire. Un double discours du Président qui défrise ses opposants. De quoi mettre en rogne aussi une partie de la population qui ne comprend pas tout à fait ce que cette histoire peut leur apporter de positif.
UN BUDGET QUI N’EST PAS VRAIMENT DÉTERMINÉ
La question de la somme d’argent qui serait versée à Brigitte Macron ouvre la porte à toutes les spéculations. Des plus folles aux plus « optimistes », certains chiffres ont été lancés malgré tout. On ne peut pas s’y arrêter mais y jeter un vague coup d’œil ne va pas nous tuer.
Si on ignore ce que Macron a imaginé comme scénario, on sait que le nombre de (minimum) 4 à 5 collaborateurs aurait été évoqué. Soit plusieurs salaires qu’on peut estimer sans trop de risque à plus de 20.000 euros mensuel. C’est une somme, mais qui ne tient toujours pas compte du budget alloué à Brigitte Macron. On sait par contre que Carla Bruni aurait couté à la France 850.000 euros et qu’il était prévus quelques 500.000 euros par an pour l’ex-femme de François Hollande.
UNE PÉTITION QUI A RÉUNI PLUS DE 150.000 SIGNATURES
Une pétition est lancée via Internet (…). Elle vise à montrer à Emmanuel Macron qu’officialiser le statut de « Première Dame » ne plait pas aux français. Pire encore, les citoyens ne veulent pas de cette nouvelle brèche dans les dépenses publiques.
A ce stade, plus de 152.000 français ont été signataires (en moins de 15 jours). Preuve en est, selon l’initiateur, Thierry Paul Valette, que le débat autour de cette question est « largement » tranché pour les citoyens. S’il devait y avoir un referendum sur ce sujet, la réponse serait vraisemblablement un « NON » retentissant.
PAR LA FORCE DES CHOSES, UNE « PREMIÈRE DAME » TRAVAILLE POUR SON MARI
L’autre son de cloche est de dire qu’une femme de Président est obligatoirement très sollicitée. Elle doit prendre part aux dîners, faire des déplacements à l’étranger ou « conseiller » son mari, voir gérer certains aspects de son agenda et sans parler de la femme qu’elle doit rester, des crises de nerfs qu’elle doit supporter et des nuits blanches qu’elle doit passer. De plus, Brigitte Macron veut s’impliquer, non pas dans la vie politique, mais dans des projets que nous dirons plus sociaux.
Ancienne prof, amoureuse des animaux ou soucieuse d’aider « les gens », elle pourrait faire un travail qui pourra être apprécié. Une sorte de « Lady Di » à la française. Globalement, ce n’est en effet pas « mauvais ». En donnant un statut et les euros qui vont avec, les choses seraient plus claires qu’elles ne l’ont été jusqu’à présent. Ce qui ne rassure pas pour autant beaucoup de français qui ne voient qu’une seule chose ; de l’argent dépensé, encore …
OFFICIEL : Macron vient de laisser tomber le budget pour Brigitte. Il opte pour une « charte ». On sait pas trop ce que cela veut dire si ce n’est un autre mot pour dire la même chose. Elle aura en tout cas des collaborateurs à sa solde et, sans doute, une tirelire pour mener ses projets.
Link : http://www.bfmtv.com/politique/brigitte-macron-pas-de-statut-de-la-premiere-dame-mais-une-charte-de-la-transparence-1231884.html
Au final, on est sur quelque chose comme 230.000 signatures pour la pétition.