Pour obtenir la paix, Donald Trump impose ses conditions, avec l’accord des russes, à l’avantage des russes.
Ce que proposent américains et russes, sans concertation avec les ukrainiens, met ces derniers devant le fait accompli. C’est (presque) ça ou rien. L’avis des ukrainiens importe peu.
En traitant avec les russes, et les russes uniquement, Donald Trump ne laisse que peu de choix aux ukrainiens. Il met Volodymyr Zelensky devant un contrat qui, s’il peut être négocié dans la marge, est imposé par Trump et Poutine.
Aussi incroyable que cela puisse paraitre, les principaux intéressés ne sont pas consultés. Il faut croire que c’est la condition de la paix. Les russes semblant plutôt frileux pour parler directement avec les ukrainiens.
Dans des conditions différentes, la même chose va se produire en Palestine. Israël et Etats-Unis discutent surtout entre eux.
En Ukraine, c’est un autre niveau. Le pays existe et est reconnu. La reconnaissance du territoire n’est pas un enjeu. Et pourtant, cela ne change rien aux conditions selon lesquelles les négociations se jouent.
Ce sont les forts qui discutent ensemble. Les plus faibles, ou les victimes, n’ont pas droit de parole. Les négociations se font entre « adultes ».
DES CONDITIONS CLAIREMENT A L’AVANTAGE DES RUSSES …
Le pays perd sur tous les tableaux. Les territoires ukrainiens pris par les russes resteront russes (estimés à 20% des terres et hors quelques parcelles de petites régions), l’Ukraine ne pourra pas entrer dans l’OTAN et une limite est imposée à l’armée du pays.
Le président ukrainien dit vouloir faire des contres propositions « alternatives » sur base de ce qui est proposé.
Volodymyr Zelensky est devant un dilemme. Un vrai casse tête. Soit il est celui qui fera courber l’échine de son pays, soit il tient tête sans le soutien des américains. Ce qui implique de se tourner uniquement vers les européens.
Autant dire que Zelensky est moins confiant. L’Europe n’a pas les moyens des Etats-Unis. Elle n’a pas de légitimité pour parler à Poutine non plus. C’est en tout cas l’avis de Moscou. Avec l’Europe, l’Ukraine pourrait aller droit dans le mur.
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