Dans « OEED », Ruquier a pourri (un peu) l’interview de Zemmour, qui se donne pour mission de nettoyer la France.
S’il prend la décision « d’y aller », on retiendra que Zemmour n’a dans son programme qu’un seul objectif : réduire l’immigration et rendre la France aux français.
L’éditorialiste et (peut-être) futur candidat à la présidentielle était l’invité de « On Est En Direct », samedi soir sur « France2 ».
Face à lui, pour mener l’interview, Léa Salamé et un Laurent Ruquier passablement désagréable. Ce qui a clairement pourri la discussion durant de longues minutes.
Visiblement, Ruquier avait des comptes à régler avec son ancien chroniqueur. Chose qu’il aurait pu faire hors caméra.
Ruquier ne s’est toujours pas remis de la période Zemmour dans « ONPC ». Comme pour s’excuser, il flingue.
Il semble évident que certains reprochent encore à Laurent Ruquier d’avoir donné la parole à l’éditorialiste dans son ancienne émission du samedi soir. Il tente de se rattraper en fusillant Zemmour, entre affirmations et questions accusatrices.
Que Ruquier se rassure : on sait qu’il est de Gauche. On sait qu’il regrette d’avoir offert à Zemmour une telle vitrine. On sait aussi qu’il a viré son chroniqueur contre l’avis d’une partie de la production.
Ruquier a tué plusieurs minutes de l’interview pour régler ses propres comptes.
Léa Salamé était heureusement là pour rattraper un peu le coup, avec plus ou moins de succès. Mais pas facile une fois la mauvaise ambiance installée.
Pour autant, les interventions de Laurent Ruquier n’ont pas été (totalement) inutiles.
Le présentateur et producteur a voulu mettre Zemmour face à des contradictions, pour ne pas dire des mensonges. Objectif moyennement atteint. L’éditorialiste s’en est plutôt bien sorti … et plus encore.
Une fois intégré le fait que Ruquier voulait se faire son ex-chroniqueur, c’est ce dernier qui en sort gagnant en prenant le rôle de la victime, invité dans une émission pour se faire déglinguer.
Et sinon, le programme de Zemmour : D’abord lutter contre l’immigration ensuite lutter contre l’immigration et enfin lutter contre l’immigration.
Eric Zemmour aurait un programme électoral qui vise à lutter contre l’immigration … et c’est tout. Ou presque. Il explique qu’un président peut être élu sur un seul objectif. Le plus important étant qu’il applique ce qu’il promet et qu’il mène à bien cette mission.
Mais pour avoir la responsabilité de président de la République c’est tout de même un peu léger. La France ne tourne pas autour de l’immigration. Ce n’est pas, quoi qu’il en pense, la source de tous les problèmes dans le pays.
Contrôler l’immigration et jeter les mauvais hors de France. Un truc qui ne fonctionne (presque) jamais.
Pour rendre la France plus française, Zemmour veut limiter drastiquement les entrées sur le territoire.
Pour ce faire, il aimerait que les demandes des étrangers voulant venir en France soient faites dans le pays d’origine. Une proposition qui est soutenue dans l’échiquier politique de Mélenchon à Le Pen.
En ce qui concerne les délinquants étrangers, il veut tout bonnement les mettre dehors. Autrement dit, les renvoyer dans leur pays. Une « solution » qui ne fonctionne que si les pays d’origines en sont d’accord. Ce qui est loin d’être toujours le cas.
Une assimilation à la France et aux français. Voter Zemmour c’est voter pour un coup de balais.
Selon Zemmour, les bonnes intentions envers les étrangers ont fait que la France s’est perdue. Le pays n’assimile plus. Il laisserait venir qui veut comme il est et comme il veut.
La question des prénoms est aussi revenue sur la table. Zemmour en reste convaincu ; donner un prénom (du calendrier) permet une meilleure intégration.
Bref, voter pour Zemmour revient à donner les clés aux mains d’une personnalité qui promet de faire le ménage. C’est un peu « hard » dit comme ça mais c’est pourtant la mission qu’il se donne (s’il décide de se lancer vers la présidence).