Les employeurs pourront être piégés par les inspecteurs.
BELGIQUE. Un projet régional est déposé à Bruxelles. Il vise à combattre les discriminations à l’embauche. Le fait est que, dans la capitale belge, le taux de chômage est de 10% pour les « bons » belges et 30% pour les personnes d’origines étrangères. Une différence qui s’expliquerait, en partie, par les préférences nationales des employeurs. Un délit en Belgique.
Grâce à ce projet, un outil important viendrait combler un vide. Les inspecteurs pourraient appeler des employeurs en se faisant passer pour un client ou un demandeur d’emploi. Ils auraient aussi le droit d’envoyer de faux CV pour piéger les employeurs qui donnent, à compétences égales, la préférence à un belge. Ceux-ci devront s’expliquer en donnant des arguments pour justifier leur choix.
Des employeurs « pas chauds » qui ne sont surtout pas prêts à payer s’ils sont pris en faute.
Pour être cohérent, le projet inclue une sanction financière pour les employeurs qui font un tri racial. Dans la pratique, les employeurs recevront une convocation au tribunal qui déterminera le montant de la sanction.
Selon le représentant des entreprises bruxelloises, les employeurs ne sont déjà pas très chauds pour être contrôlés de la sorte par les inspecteurs. Et quand on leur parle de sanctions, ils sont totalement contre. Pas question pour eux de payer le moindre euro. Autant dire que les dérives à ce sujet sont bien connues (et pratiquées) par une partie des employeurs bruxellois. Les réticences et les refus des sanctions sont un aveux que leur représentant se voit obliger de communiquer du bout des lèvres.
Press Link : Comment Bruxelles va traquer les employeurs racistes.