FRANCE GILETS JAUNES
Le dernier acte des « gilets jaunes » à Paris signe la fin du mouvement ?
Les politiques au pouvoir aiment à le dire. A la vue de la mobilisation faible de samedi dernier (3.000 manifestants dans la capitale française et 500 à Bruxelles), les gouvernements pensent à une fin de crise. Peut-être que oui, peut-être que non … |
TROP PEU
Peu de manifestants à Paris ou à Bruxelles. Sauf qu’en région, les « gilets jaunes » étaient toujours là.
Tuer le mouvement maintenant est peut-être prématuré. Si, en effet, nous avons vu moins de manifestants dans les capitales, il n’en va pas de même dans les grandes villes. Les ronds-points sont toujours occupés, les blocages sont persistants et le rassemblement citoyen encore d’actualité.
En ce moment même, des « gilets jaunes » se réchauffent autour des palettes qui brulent. Toujours visibles, certains ne comptent pas quitter leur poste. Ils veulent plus, plus vite, avec une participation dans les décisions à venir.
PRESSE ET POLITIQUE
Les gouvernements en sont convaincus : C’est la fin des « gilets jaunes » dans les rues. Place aux discutions.
Les manifestations dans les capitales ? C’est fini. Avec quelques 3.000 personnes à Paris et à peine 500 à Bruxelles, c’est le signe d’un affaiblissement du mouvement. Les politiques s’y engouffrent pour affirmer que le générique de fin de l’histoire a débuté.
Pour le pouvoir, il est tant de passer à l’étape suivante. Si les citoyens sont moins nombreux à défiler, les revendications restent. Le temps est aux débats pour tenter d’en sortir des solutions.
Les médias, plutôt hostiles au mouvement depuis une semaine, sont sur la même ligne que les politiques.
Les « gilets jaunes » c’était sympa. Cela a fait les beaux jours des chaînes infos avec des audiences jamais aussi importantes. Mais on a fait le tour.
On attend maintenant la structuration claire du mouvement avec des portes-paroles pour se diriger vers la négociation. C’est la ligne éditoriale de la grande majorité des rédactions depuis que les sondages donnent moins de soutiens de la part des citoyens (environ 60% selon les derniers chiffres).
L’attaque terroriste de Strasbourg a refroidit le mouvement. Les appels à ne pas manifester ont été relayés en masses dans les médias. Prônant « la responsabilité » citoyenne, à ne pas ajouter un poids supplémentaire sur les épaules des policiers.
RIEN DE CERTAIN
Nous arrivons doucement aux fêtes de Noël. Les températures baissent. Le temps de la trêve est venue.
Les commentateurs les plus sérieux parlent d’une sorte de pause pour les fêtes. Pour le week-end prochain, on imagine qu’on ne verra que peu de citoyens en jaunes dans les capitales françaises ou belges. Un temps que le politique doit absolument mettre à profit. A lui de répondre au mieux aux attentes.
Même si plus aucune manifestation de grande ampleur ne devait avoir lieu dans les prochains jours, les braises restent vivent. Au moindre coup de vent (discordes dans les négociations ou nouvelle bourde de langage politique), le feu pourrait reprendre aussi sec. C’est une « menace » que les gouvernements ne doivent pas sous-estimer.
Publié par « C l’hebdo »..
EN VIDEO « »Gilets Jaunes » : le tournant ? – C l’hebdo – 15/12/2018″..