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  FRANCE    TELEVISION  

Samedi 30 juin était la dernière de Yann Moix dans « On N’est Pas Couché ».

Comme toujours (ou presque), les chroniqueurs de « ONPC » sont décriés lorsqu’ils sont à l’antenne et adulés lorsqu’ils quittent l’émission. Ce sera sans doute le cas pour Yann Moix. A la rentrée, il laissera sa place à Charles Consigny. Moix part en direction de « C8 » pour de nouvelles aventures.

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CONTRAT

Mis à part des départs prématurés, le poste de chroniqueur dans « ONPC » a une durée de trois ans. C’est Ruquier et Barma (producteurs) qui l’ont décidé ainsi. Cela permet de changer « à date fixe » sans trop se justifier sur le départ du chroniqueur.

Peu de gens aiment Yann Moix ?

Soulignons le résultat d’un sondage paru dans « Télé-Loisirs » : « Allez-vous regretter Yann Moix ? ». Les votants ont été 70% à répondre « NON » pour seulement 17% de « OUI », alors que 12% s’en fiche totalement.

Étrangement, cela ne reflète pas vraiment le sentiment général des téléspectateurs. Très agaçant au début, il se serait bonifié (ou tout simplement détendu) au fil des émissions. Ce qui est dommage, explique certains internautes, c’est que c’est maintenant qu’il est arrivé à maturité qu’il doit laisser sa place. De quoi remettre en cause le contrat de 3 ans.

Un avenir « TV » pour le chroniqueur ?

Un peu comme Aymeric Caron (anti-viande, anti-capitalisme, …), Moix a des idées bien arrêtées sur certains sujets (comme l’immigration ou la question juive). Ce qui le range dans la case « extrémiste » (même si le mot semble trop fort).

Néanmoins, après des passages comme invités dans l’émission de Thierry Ardisson (« C8 »), Moix entre dans l’équipe de « Les Terriens du samedi ». Difficile toutefois de savoir si on est sur du long terme. Ce qui est certain c’est que niveau « visibilité », Moix perd beaucoup en quittant « France2 ».

Pour ses positions sur les mauvais traitements des migrants à Calais, il s’est mis à dos le Ministre de l’Intérieur. Ce n’est jamais très bon comme situation. Même si son courage, sa bienveillance et son honnêteté ne sont pas à mettre en doute selon nous, il entre dans la liste « révolutionnaire » qui n’est pas toujours du goût des producteurs en télévision.

ORIGINE

Né en 1968 dans le département de la Nièvre, il est le mélange d’un père espagnol et d’une mère française. Moix est écrivain (prix « Goncourt du premier roman » en 1996) et réalisateur avant de prendre le poste de chroniqueur dans « ONPC ». Son film « Podium », avec Benoît Poelvoorde et Jean-Paul Rouve, qu’il réalise en 2004, est un énorme succès. Pour se film, il remporte le titre du « César de la meilleure première œuvre de fiction ».

Dans « On N’est Pas Couché ».

Pas toujours facile de cerner le Moix. Il part dans des joutes verbales que les invités (mais aussi les téléspectateurs ou Ruquier lui-même) peinent à suivre. A côté de cela, de l’humour, parfois, incisif et destructeur par moment. Cela lui vient peut-être de ses passages dans « Les Grosses Têtes », sur « RTL ».

Dans ses critiques, il peut être d’une complaisance à l’extrême comme démonter l’œuvre des invités avec un certain manque de tact. C’est en tout cas ce qui lui a été reproché à plusieurs reprises. Globalement, Moix donne l’impression d’être honnête dans ses critiques. Quand il aime ce qu’on lui demande de juger, il le dit. Même chose quand il n’aime pas.

Ses opinions politiques sont plutôt de Gauche. Proche de Bernard-Henri Lévy, ses déclarations sur la question juive et Israël lui ont valu de nombreuses critiques. Cible d’attaques et de menaces sur les réseaux sociaux – chose dont il parle beaucoup au court de ses passages dans « ONPC » – il dit accepter les règles du jugement des Internautes même s’il condamne l’anonymat « facile » des personnes qui le traite de tous les noms d’oiseaux.

Merci pour ce moment.

Yann Moix n’est pas mort. Vive Yann Moix. Malgré des positions pas toujours partagées par les téléspectateurs fidèles de « ONPC » (ce qui est au minima logique), Moix laissera une emprunte dans l’histoire de l’émission. Avec un esprit vif, fidèle à ses idées, à l’apparence droit et franc, le chroniqueur a montré ses forces comme ses faiblesses (et ses blessures) sans en jouer. Ses multiples excuses, présentées non pas sur les réseaux sociaux mais bien dans l’émission, montre que l’homme se remet en cause et reconnait ses erreurs.

  Publié par « On n’est pas couché »..
  EN VIDEO    « Yann Moix en portraits – On n’est pas couché 30 juin 2018 »..