Marine Le Pen sent le vent politique tourner. Et ce n’est pas vraiment en sa faveur.
A Droite, ils sont incapables de faire une union. Alors qu’à Gauche, Mélenchon a réussi un coup magistral. Le Pen peut faire genre d’en rire, elle sait qu’elle est dans la mouise.
Marine Le Pen se moque de Jean-Luc Mélenchon et de son union de la Gauche. Elle a tort. Et « elle le sait très bien » (pour reprendre une expression qu’elle aime utiliser).
Avec cette union, sous le nom (quand même ridicule) de la « NUPES » – pour la « Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale » – Mélenchon se donne toutes les chances pour marquer l’histoire de son empreinte.
Après ce coup là, et surtout s’ils obtiennent ce qu’ils veulent, à savoir une cohabitation avec Emmanuel Macron pour gouverner, Jean-Luc Mélenchon aura clairement donné un sens historique à sa vie et son équipe pourra se baser sur un socle solide pour la suite politique de la Gauche.
LE FOU DU ROI
Petit « pic » à Mélenchon quand Le Pen le traite de « fou du roi ». C’est de bonne guerre et la formule est sympathique. Mais on pense surtout que c’est JLM qui va rendre fou son roi, alias Emmanuel Macron …
Si on imagine qu’il y aura du respect entre les deux hommes, il ne faudra pas trop compter sur Mélenchon pour garder sa langue dans sa poche.
ET A LA DROITE DE LA DROITE ?
C’est clairement la catastrophe. Marine Le Pen ne veut pas d’une entende avec Éric Zemmour. Grosse erreur stratégique.
Entre les 23% de la mère Le Pen au premier tour et les 7% du nain (plus les petits partis dit « nationalistes »), il y aurait de quoi faire des scores honorables à minima.
Mais Marine semble avoir la dent dure et la hargne sévère. Il faut se rappeler que plusieurs personnages importants de son parti ont rejoint Zemmour en pleine campagne présidentielle. Sans parler de sa nièce Marion Maréchal. Un crève-cœur pour tata Marine.
ELLE EST COINCÉE
Trop tard pour tenter quoi que ce soit. L’union c’est le plan de Mélenchon. Et Le Pen ne compte pas prendre le même chemin.
Sa chance de survie politique est d’être « seule » dans l’opposition. Face à Macron et Mélenchon, elle sera la mieux placée pour râler sur toutes les décisions.
Un sport (le « râlage ») dans lequel elle et son parti – le « Rassemblement National » – ne sont pas si mauvais. Mais là aussi, avec un Zemmour, elle pourrait avoir un poids plus important.