Pour Alain Finkielkraut, la police française n’a rien à voir avec les États-Unis. Il ne comprend pas la contestation.
On mélange tout. Le philosophe ne nie pas le racisme et les violences au sein de la police. Sauf que le racisme est partout et que la France n’est pas les États-Unis, criminalisés à tort sur les questions raciales.
Finkielkraut prend la défense de la police et accuse les anti-racistes d’être plus néfastes que les racistes. Il était face à Éric Brunet et Laurent Neumann sur « BFM Tv ».
Comme tout le monde, le philosophe a été outré par les images de « l’assassinat » de Floyd.
S’il comprend les manifestations aux États-Unis, il doute du bien fondé de celles qui se sont déroulées en France comme dans le reste de la planète. Hors, concède l’écrivain, les violences policières existent.
Sauf que c’est un peu contradictoire. Il est difficile de dire que les violences policières ne sont pas une fable sans comprendre que des gens ne veulent plus que cela se produise chez eux, que ce soit dans les États d’Amérique ou ailleurs.
Il semble échapper au philosophe que Georges Floyd est l’élément déclencheur de la contestation. Il n’est pas la source de la découverte des violences policières envers les personnes de couleurs.
Comprendre cette distinction fait toute la différence dans la compréhension de ce qui se passe en ce moment. Avec la mort de Floyd, les personnes de couleur ont retrouvé un socle pour faire savoir au monde que leur victimisation n’est pas feinte.
ANTI-RACISME
Pour le philosophe, ce n’est pas la racisme qui est l’idéologie dominante mais l’anti-racisme. Une rhétorique accusatrice plutôt étrange.
On aimerait lui répondre qu’il a raison et que, en effet, les voix contre le racisme sont dominantes et qu’il est heureux que les choses soient ainsi !
Dans cette sortie, Finkielkraut voulait expliquer que l’anti-racisme fait plus de mal que le racisme. Même les deux journalistes de « BFM » ont tiqué en entendant cela de la part de l’intellectuel.
HISTOIRE
Avec cette remise en cause et la culpabilisation du passé, « on ne s’en sortira jamais », affirme l’écrivain. On ne peut pas passer notre vie (de blanc) à demander pardon à toutes les victimes de l’esclavage et de la colonisation.
Pas faux. Il faut mettre un point final à cela. Non pas à l’histoire mais à la repentance. Certains blancs ont honte de leur histoire et de ce que leurs ancêtres ont fait. Mais, rappelons-le, les blancs d’aujourd’hui qui ont l’intelligence de cette conscience n’y sont pour rien.
Alain Finkielkraut face à Éric Brunet et Laurent Neumann – 12/06 …
Je suis étonnée qu’il n’y aie pas un mot sur Adama Traoré dans cet article. C’est bien la famille du jeune, mort au poste de police, qui a tout déclenché en France.
Honte d’être blanc … On aura tout entendu, et bien pire encore …
Il faut tourner la page, mettre les flics racistes hors circuit et travailler sur la condition sociale de tous. C’est simple !
– AT –