NEWS • MEDIA • DH ----------------------------------------------------------------- "La Dernière Heure" saute le pas des articles cadenassés destinés aux abonnés. ----------------------------------------------------------------- Le quotidien belge vient de pousser la porte des articles qui doivent être payés pour être lus entièrement. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- "La Dernière Heure", quotidien que nous apprécions, vient de passer un cap. Il y a quelques semaines, nous apprenions qu'il faudrait désormais un compte Facebook pour pouvoir réagir aux sujets traités dans le journal. Une prise de position qui s'explique par un travail de modération trop important et un système "trop lourd" à gérer.
Aujourd'hui, un autre changement va bousculer les habitudes. De plus en plus de sujets ne sont plus lisibles pour les internautes. Seuls les titres et une petite "accroche" peuvent être lus. A ce jour, les articles bloqués se chiffrent à un petit 10% des sujets. Pour pouvoir les lires, il faut être abonné au journal. Un statut qui a un prix de 15 euros par mois. Plusieurs journaux ont déjà opté pour cette façon de faire, même si certains tentent encore de résister. Somme toute légitime, faire payer les lecteurs n'a rien de scandaleux mais empêchent les internautes d'avoir accès à une information professionnelle gratuite.
Il faut de l'argent pour payer les journalistes, les services et les actionnaires. La publicité numérique ne suffit plus. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Le fonctionnement d'un quotidien n'est pas payé par un fond social financé par l'État. Ce sont les euros des lecteurs (et des publicitaires) qui font qu'un journal fonctionne. Il faut de fait une entrée d'argent. Hors, on sait que les quotidiens en lignes ont un manque à gagner par rapport à la version papier. Les publicités, parfois affichées à outrance, ne suffisent pas. Plus personnes ne cliquent sur ces fichues annonces qui polluent le paysage. Quand aux publicités rémunérées à l'affichage, ce ne sont que quelques cents alloués à l'afficheur par tranche de 1000 annonces vues. Impossible de s'en sortir avec ça pour la presse professionnelle qui a des charges importantes. En plus de payer le personnel, les quotidiens doivent s'acquitter de tout un tas de services, comme la souscription aux agences de presse par exemple. Et puis, il y a les actionnaires qui veulent un retour sur investissement rentable. Eux aussi il faut les payer.
Les observateurs estiment que dans les dix années à venir, tous les sites d'informations devront passer, entièrement ou en partie, à une version plus complète mais payante. ----------------------------------------------------------------- Source(s) Info : alp / propulsé par acces-libre-presse.org
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