NEWS • BELGIQUE • CATERPILLAR ----------------------------------------------------- Caterpillar : Plus de 2.000 emploies directes perdus. Près de 6.000 emploies en tout. La direction américaine accusée de vol. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ Les travailleurs de cette entreprise américaine auront fait tous les efforts possibles. L'Etat aura allongé des milliers d'euros d'aide et fait des concessions importantes au niveau des impôts. Tout cela pour rien, finalement. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- C'est une très mauvaise nouvelle pour la Belgique et le pays de Charleroi. Déjà très touché par une situation économique désastreuse, la ville perd un des plus gros employeurs de la région. Caterpillar, investi dans la fabrication de gros engins de chantiers, ne fera plus partie de l'environnement local. Les patrons devaient trancher dans le vif pour satisfaire les actionnaires et c'est la Belgique qu'ils ont choisis de sacrifier. Pour , il y a plusieurs raisons essentielles ; le site était trop grand, trop cher, avec une surcapacité et une production qui peut être réalisée ailleurs.
Humainement, c'est évidement le drame pour les centaines de familles qui vivaient grâce aux salaires de l'entreprise. Il va falloir passer à autre chose. Trouver un nouvel emploie pour la plupart. Peut-être profiter d'une pré-retraite pour quelques uns. Tous devraient avoir droit à une "enveloppe" (autrement dit, à une prime de licenciement). C'est ce qui sera discuté dans les prochaines semaines entre les représentants du personnel et la direction. Quoi qu'il en soit, c'est un changement énorme dans la vie de chaque travailleur. Un changement pour le moins brutal. La plupart des ces gens, qui ont beaucoup donné pour l'entreprise, ne s'attendaient pas du tout à cette décision lourde.
Une nouvelle fois, l'Etat belge perd des plumes dans les aides consenties contre garanties qui ne sont pas honorées. Peu de chance, en effet, pour le gouvernement de récupérer l'argent donné aux grands patrons américains.
Pour la plupart des travailleurs, et la grande majorité des belges, ce que font les dirigeants de Caterpillar, comme l'avait fait Arcelor Mittal, c'est tout bonnement du vol. Ces grandes entreprises profitent de la crise pour négocier des aides importantes avec les Etats. Une fois l'argent en poche, ils ferment le site quelques temps plus tard sans jamais rembourser ce qui leur a été offert. Il y aurait là comme une lacune juridique ou des contrats extrêmement mal fait. Car rien n'obligerait les patrons à rembourser ce qui a été donné.
Le gouvernement belge a fait savoir qu'il tenterait tout ce qui est légalement possible pour tenter de reprendre leurs cadeaux. Mais personne n'est dupe. Il est fort probable que cet argent soit perdu. Raison de plus pour Charles Michel de ne rien lâcher en se disant vouloir être aux côtés des travailleurs. C'est ce qu'il explique dans . -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- © MARCO PETRUCCI / art.n° 3714 / propulsé par acces-libre-presse.org
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