NEWS • MONDE • MIGRANTS ----------------------------------------------------- L'idée de l'autrichien Sebastian Kurz pour trier les migrants ; les "stocker" sur une îles en dehors du continent européen. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ Kurz est le ministre autrichien des Affaires étrangères. Son idée, calquée sur ce que fait l'Australie ou les Etats-Unis, est de "parquer" les migrants loin de la population en attendant la décision de les accepter ou non en Europe. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Contenir les migrants à un endroit c'est ce qui est déjà fait avec les accords conclus avec la Turquie. Hors, Sebastian Kurz ne croit pas à la viabilité de cette solution. Le ministre autrichien n'a toutefois rien inventé. L'Australie fait déjà un tri hors des terres. C'est d'ailleurs très critiqué par les organisations de défense des droits de l'homme. Les conditions de vie sur ces "bases à migrants" seraient déplorables et "inhumaines". Peu importe, Kurz en est sûr ; c'est la solution pour pouvoir faire un tri sérieux entre les gentils et les méchants migrants.
Ainsi, placer les migrants sur une terre, loin des populations locales, serait une protection contre le terrorisme. Logés et nourris, les migrants seraient soumis à une enquête pour en savoir plus sur leur histoire. A la suite des recherches, certains migrants pourraient alors entrer dans les terres. Mais la question qui se pose, est comment faire une enquête sur ces gens qui ont tout quitté pour venir en Europe ? Avec des administrations presque inexistantes, et d'où qu'ils viennent, il sera difficile d'avoir des informations fiables et sérieuses.
Dans la ligne de la proposition du ministre autrichien, seuls les migrants "utiles" pour la société européenne aurait droit de vie sur le continent. Pour les autres, retour en mer, sur un bateau qui les renvoient "chez eux".
Pour l'Europe, c'est aussi une base de savoir et de mains d'oeuvre. Bon nombre de migrants sont instruits. Il y a des ingénieurs ou des médecins. En cas de besoin, l'Europe pourrait puiser dans ce "stock humain". En cas de travaux importants qui demandent une main d'oeuvre moyennement qualifiée, l'Europe pourrait aussi mettre le grappin sur quelques migrants pour "donner un coup de main" à moindre coût. C'est une forme de mise à disposition de l'être humain. En traitant les migrants ainsi, on fait de leurs vies un sujet de moindre importance. C'est non seulement ignoble mais aussi dangereux. Car le retour de bâton pourrait faire très mal. Une option étrange si l'on considère qu'un être humain vaut n'importe quel autre être humain. Les migrants sont en fuites. Ils quittent la guerre, la faim ou une situation économique réduite à néant. En guise du prix de leur vie, ils devraient être utile pour pouvoir rester parmi nous. _________________________________________________________________________________________________ © STANISLAS HENDRIX / art.n° 1352332 / propulsé par acces-libre-presse.org
|
|