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Le Front National est contre la loi travail. Cela fait-il du parti un défenseur des droits du travailleur ?
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Nous pourrions nous poser la question. D'ailleurs nous allons le faire. Quasiment depuis le début des hostilités entre gouvernement et gens de la rue, le FN a affirmé son désaccord avec cette loi et demande son retrait.
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Marine est contre les lois qui ne sont pas en phase avec les travailleurs et étudiants qui manifestent depuis des semaines. Publiquement, la grande prêtresse du Front National aura dit en boucle à qui voulait l'entendre tout le mal qu'elle pensait de la loi El Khomri. Ce qui rejoint les gens de la rue et les syndicats qui luttent pour faire flèchir le clan Hollande et ses intentions de revoir le code du travail.
Dans toutes les interviews, Marine LePen parle d'un vrai recul des droits des travailleurs. Selon la présidente du FN, la nouvelle loi travail favorise les grandes entreprises et pénalise les petites structures. Elle s'aligne ainsi sur les discours de la CGT et des autres syndicats impliqués.
Il y a cependant un instinct de méfiance envers l'extrême droite. C'est peut-être un procès d'intention, mais quand on parle du FN, on se dit automatiquement qu'il y a un poulpe sous le rocher. Alors nous avons creuser, un peu. Car il ne fallait pas une pioche et des gros bras pour trouver de quoi polémiquer. Un simple petit râteau de jardinage aura suffit pour gratter la surface des propos du Front National.
Si Marine est contre la loi travail, elle est aussi contre les syndicats et le mouvement populaire. Quand à Marion Maréchal-LePen, elle a une approche plus libérale. Elle est pour les changements de la loi mais fustige aussi les gens de la rue.
Comme on pouvait s'en douter, tout n'est pas clair dans les discours du FN. Car si la présidente est contre la loi El Khomri, elle est aussi contre les syndicats. Selon le parti, ce n'est pas dans la rue que les changements se feront, mais dans les urnes. De quoi faire un clin d'oeil à tous les mécontents qui marchent sous forme de récupération politique. C'est un double discours. Comme Valls, le FN se plaint d'une manipulation des citoyens par les groupes syndicaux. Le Front est donc en même temps contre la loi travail mais aussi contre les masses populaires qui s'en plaigne. Le FN estime qu'il faut retirer cette loi sans passer par la rue. Sauf que le parti n'apporte aucune solution alternative pour faire reculer le gouvernement.
Comme à gauche, l'extrême droite est aussi partagée dans ses opinions. Marine est contre, Marion est pour. Selon cette dernière, il faut passer par une réforme de fond pour avancer vers une économie plus réjouissante. Même si Marion n'est pas en accord total avec cette loi, elle dit être plutôt pour le changement. De fait, Marion est donc contre les manifestations. Ce qui est somme toute plus logique que le discours de sa présidente. C'est aussi le signe d'une fracture. Mais entre Marine et Marion, on ne compte plus les sujets de discordes. Personne ne semble avoir demandé l'avis de Jean-Marie par contre (à moins que tout le monde s'en fiche). Ouf!
On conclusion ; Si le FN est, en partie, contre la loi El Khomri, il n'est pas pour autant aux côtés des manifestants. Et encore moins des syndicats. De quoi rassurer les français qui peuvent estimer marcher à contre sens du Front National.
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© MARCO PETRUCCI / art.n° 368 / propulsé par acces-libre-presse.org
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