News • Monde • Dumping ----------------------------------------------------------------- "Dumping social" : Ça bouge, un peu, pas trop, et surtout pas très vite. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- A l'Europe, on se réveil un peu et on tente de bloquer les travailleurs qui triment plus pour moins d'argent. Une justice sociale d'une lenteur impressionnante. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Celle qui pourrait donner un bol d'air aux entreprises qui n'en peuvent plus et aux travailleurs lésés par cette situation c'est la Commissaire européenne chargée du Travail, Marianne Thyssen. Elle va présenter une batterie de mesures qui pourraient faire évoluer les choses sur base d'un principe longtemps bafoué ; "à travail égal, salaire égal".
Si cette règle simple est des plus évidentes, elle aura mis du temps pour faire son chemin dans la tête des politiques. Car comme à son habitude, l'Europe met des plombes pour agir sur les sujets socialement importants.
L'Allemagne, la France et la Belgique sont les pays qui s'ouvrent le plus au "dumping" déloyal que l'Europe se décide à bousculer.
Pour rappel, ce que l'on appel le "dumping social" est le fait de travailleurs étrangers qui sont employés par des entreprises qui les payent aux tarifs de leur pays. Par exemple, dans le secteur de la construction (qui est un secteur très actif dans le "dumping"), un maçon français peut être payé 15 euros de l'heure. Un étranger, venant souvent de l'Est, peut être payé 6 euros pour le même travail. C'est une concurrence entre les travailleurs qui est totalement déloyale et qui découle d'un vide juridique.
Les syndicats voient dans le "dumping" une perte des acquis salariaux et un manque à gagner pour les salariés locaux. C'est pourquoi ces mêmes syndicats plaident depuis des années pour que ce soit le salaire national qui soit appliqué à tous travailleurs, qu'ils soient étrangers ou non. Ainsi, il ne sera plus question d'engager du personnel en vue de réductions des coûts mais bien pour des compétences différentes et valorisées.
L'Europe doit aussi faire le ménage devant sa porte et dans les institutions nationales qui engagent son complexe ces travailleurs venus d'ailleurs.
Il n'y a pas que les entreprises privées qui utilisent la misère de certains pays pour dépenser moins et gagner plus. Les institutions, communes, mairies, voir même certaines branches de la Commission Européenne utilisent ces travailleurs. Il n'est pas rare de voir sur des chantiers financés par l'État des ouvriers qui ne parlent pas un mot de français.
Certains accusent d'ailleurs l'Europe d'avoir laissé trainer les choses pour donner le temps à tous les États de faire certains travaux à moindre coût. Les financements de chaque projet gouvernementale étant très budgété et au plus serré, il y a un avantage certains à laisser les travailleurs locaux sur le carreaux. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- © MARCO PETRUCCI / art.n° 1435 / propulsé par acces-libre-presse.org
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