NEWS • BELGIQUE • SNCB ----------------------------------------------------------------- Train : Rien ne roule en Wallonie alors que sept trains sur dix sont sur les rails en Flandre. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Les cheminots francophones suivent parfaitement les consignes de leurs syndicats. Les flamands aussi, globalement. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Comme prévus, rien (ou presque) ne roule sur les rails du Sud du pays. Dans le nord, la plupart des trains suivent leurs chemins sans trop d'encombres. Selon les dernières estimations, neuf trains sur dix ne roulent pas en Wallonie, contre trois en Flandre.
Rappelons que c'est une divergence de point de vue qui fait que les syndicats wallons et flamands ne sont pas sur le même longueur d'onde. Les uns prônant le blocage, les autres pronant la négociation. Tous par contre sont d'accord sur le fond ; les propositions faites par la ministre des Transports et la SNCB sont inacceptables.
Les usagers des trains de plus en plus agacés par les actions syndicales qui pénalisent leurs déplacements. Le ra-le-bol s'installe.
La presse rapporte que beaucoup de voyageurs sont très mécontents de cette situation. Si certains ont pu trouver des alternatives (comme le co-voiturage), d'autres ont été obligés de placer deux jours de congés pour justifier les absences sur leur lieu de travail. En ce début janvier, "perdre" deux jours de vacances ça fait mal ...
Les navetteurs semblent en avoir assez de servir d'otages lorsqu'il y a des grèves dans les cheminots. L'an dernier, les voyageurs ont du subir près de dix jours de grèves. Une situation qu'ils ne supportent plus et qu'ils dénoncent avec force pendant cette nouvelle grève de 48 heures.
S'ils sont nombreux à comprendre que les cheminots soient en colères contre les nouvelles perspectives du gouvernement et de la SNCB, ils estiment être les premières victimes de ce combat syndical. Ils demandent clairement aux syndicats de plancher sur des actions qui ne puissent pas les mettre dans une situation difficile.
La réponse des syndicats est clair : ils n'auraient aucune autre alternative pour faire entendre leurs voies.
Les syndicats disent comprendre parfaitement les plaintes des voyageurs. Ils déplorent les désagréments mais estiment ne pas avoir d'autres solutions pour être entendu.
Il faut rappeler que cette action a été annoncée vers la mi-décembre et que le gouvernement n'a rien fait pour tenter d'arranger les choses. Les syndicats estiment donc que le gouvernement est coupable des problèmes que les wallons connaissent en ce moment. Selon eux, s'ils avaient eu des propositions sérieuses avec une porte grande ouverte pour des négociations, jamais ils n'auraient appliqué la menace de grève.
Rappelons aussi que les cheminots sont inquiets pour l'avenir du rail en Belgique : - Suppression des milliers d'emplois par des départs qui ne seront pas comblés. - 800km de moins dans le parcours du rail (qui est de 3.800km aujourd'hui), c'est-à-dire des gares de villages qui ne seront plus desservies. - Augmentation du rendement avec des charges de travail supplémentaires à réaliser avec moins de personnel. - Suppression des accompagnateurs de train qui ont pour mission de renseigner les voyageurs et de signaler tous comportements suspects ou violents dans les wagons.
Dans les grandes lignes, ce sont ces sujets qui posent problèmes aux syndicats. Et, comme on peut le voir, certains sujets touchent directement le voyageur qui peut avoir beaucoup à perdre avec ces nouvelles propositions de la SNCB. Hélas, le voyageur ne voit pas à long terme. Ce qui lui importe, c'est de pouvoir se déplacer aujourd'hui. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Actualités Belges / MARCO PETRUCCI / 71160904 / Propulsé par acces-libre-presse.org
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