NEWS • MONDE • POLOGNE ----------------------------------------------------------------- Peut-on encore dire de la Pologne que c'est un pays démocratique ? -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Les politiques polonais prennent des décisions qui visent la justice et les médias et qui sont très critiquées par la presse étrangère et l'Union Européenne. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- A la tête de la Pologne depuis les élections d'octobre dernier, une droite conservatrice ; Le parti "Droit et Justice" (PiS). Majoritaire, avec 242 sièges de députés sur 460, ce parti impose clairement sa loi. Une situation qui ne plait pas à une majorité des citoyens polonais et à de nombreux observateurs étrangers.
Le pays se rapproche dangereusement d'une crise totalitaire qui risque de faire du bruit dans ses terres. Une crainte qui avait été annoncée par l'Europe au lendemain du résultat électoral mais qui n'a pas ébranlé le PiS, loin d'être un parti pro-européen.
Justice : Le gouvernement a fait le ménage dans les juges en place pour en remplacer certains par des personnes "de confiances".
L'une des premières décisions du PiS a été de virer certains garants de la justice et de faire entrer des juges "amis du gouvernement". Le parti "Droit et Justice", qui porte plutôt mal son nom, justifie cette décision en indiquant qu'il est impensable que la justice puisse critiquer les décisions des politiques. Hors, l'indépendance de la justice et de la politique est un gage d'une démocratie saine.
Avec cette décision, la Pologne s'éloigne d'une quelconque opposition au pouvoir. Ce qui ne peut qu'arranger les affaires du PiS. Avec la justice en poche, ce parti ne risque pas d'être inquiété par des jugements qui ne sont pas en sa faveur.
Presse : Les patrons des médias publics polonais choisis par le gouvernement et révocables facilement.
Après la justice, le PiS s'attaque à un autre pan de la démocratie ; la presse. Comme dans le domaine juridique, le gouvernement a mis à la tête des médias des figures proches de sa ligne politique. Pour ce faire, ils ont mis à la porte les dirigeants qui avaient été élus par un groupe national et indépendant de l'audiovisuel. Là encore, les politiques ne cachent pas leur volonté de ne plus vouloir être la proie des critiques. Selon eux, les discours qui étaient tenu dans les médias déstabilisaient le peuple en mettant le doute dans la tête des citoyens.
De plus, même si les personnes qui sont désormais à la tête des médias publics ont été triés sur le volet, le gouvernement se réserve le droit de pouvoir en changer comme bon lui semble et sans devoir s'en justifier. Clairement, ils sont sur la sellette et ils ont tout intérêt à ne pas faire de vagues s'ils veulent garder leur poste.
L'Union Européenne et Bruxelles se disent abasourdies par les décisions prises par la Pologne. Les critiques fusent.
Si ce sont les citoyens polonais qui vont payer les décisions du PiS, Bruxelles ne comptent pas rester inactif. Plusieurs associations, comme Reporters sans Frontières, ont déjà fait savoir tout le mal qu'elles pensaient de la tournure des décisions. D'autres parlent d'une position de droite radicale qui ne peut être liée à la vision de l'Europe.
Deux articles publiés dans la version numérique du journal "Le Monde" expliquent ces deux décisions comme des fissures importantes dans le mur fragile de la démocratie en Pologne : et -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Actualités Internationales / NADYA FAREZ / 11161846 / Propulsé par acces-libre-presse.org
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