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La presse n'en n'a pas fini avec la détresse des migrants qui ont été plus de 1.500 à perdre la vie en Méditerranée.
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Sans surprise, l'Europe n'a pas pris ses responsabilités dans le dossier des migrants qui servent de nourriture aux poissons.
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Au sommet "extraordinaire" des européens, on ne s'attendait pas à une révolution dans les décisions qui pouvaient être prises. Au final, l'Europe n'a en effet pas avancé dans ce dossier. Seule disposition adoptée par les européens ; un budget multiplié par trois pour la surveillance des côtes, aux larges de l'Italie notamment. L'Allemagne, par la voie d'Angela Merkel, affirme même ne pas s'imposer de limite financière pour sauver ce qui peut l'être en Méditerranée.

Hélas, cette décision ne va pas dans le sens de ce qui nourrissaient les plus optimistes. Ceux-ci gardaient l'espoir d'une mise en place d'un regroupement organisé et légal des migrants. Pour ce faire, l'Europe aurait du bannir un texte qui dit que c'est au pays qui accueille les migrants de prendre en charge les coûts nécessaires pour les soigner, les nourrir et les loger. Mais ce texte n'a pas été remis en cause. Tout reste donc à la charge du pays qui voit arriver des centaines de migrants sur son sol. On devine alors une prise de position de l'Europe qui n'est pas, à proprement parlé, l'accueille des migrants.

En injectant plus d'argent dans la surveillance des côtes, l'Europe mise sur la dissuasion. Elle veut décourager les migrants à quitter leurs terres et faire peur aux passeurs. Ce n'est pas ce que l'on pourrait appeler une politique d'accueille. Il s'agirait plutôt de faire en sorte que les personnes qui veulent quitter leur pays pour des jours meilleurs, ailleurs, ne puissent pas avoir cette possibilité. En gros, l'Europe, qui ne fait pas preuve d'une grande humanité dans ce dossier, veut surtout que les migrants restent là où ils sont. Qu'ils y meurt si c'est leur destin et, surtout, en silence. Une position très critiquée par les libres penseurs de la presse écrite.

"L'Humanité" publie un article qui explique la route des migrants sous la rédaction de Robert Guédiguian, cinéaste.
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Dans la presse, ils sont nombreux à penser avoir percé les intentions de l'Europe. Certains vont encore plus loin et estiment que cette Europe met un prix sur la vie humaine. C'est le cas de Robert Guédiguian, dans . Dans son texte, il dénonce une position politique qui place l'argent avant l'être humain.

Toujours dans , on peut lire le témoignage de Aminata Dramane Traoré Et Nathalie M’Dela-Mounier, auteures de "L’Afrique mutilée". Elles y font l'analyse d'une Europe qui est "tournées vers les intérêts de la finance et du commerce. Au risque de voir notre monde sombrer".

La presse écrite belge n'est pas en reste. Les auteurs pointent l'égoïsme des États pour venir en aide aux migrants. Pour eux aussi, il est clair que le but de l'Europe est de limiter l'arrivage massif de tous ces étrangers. En aucun cas, il est question de leur apporter une aide à long terme. C'est, entre autres, ce qu'explique Gilles Toussaint dans les colonnes de .

Pour résumer, on peut dire que l'Europe aura essayé de faire passer son budget "no limit" de surveillance des côtes pour de l'humanité. Malheureusement, ou heureusement d'ailleurs, tout le monde aura compris que ce n'est en rien de l'humanité. Il est avant tout question d'empêcher les migrants de venir dans nos pays. Non seulement ils ne sont d'aucune utilité pour les États, mais, en plus, ils vont couter énormément d'argent. Ce sont, en d'autres termes, des êtres humains inutiles qu'il est plus abordable de repêcher morts que vivants ...
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Auteur : Marco Petrucci / propulsé par acces-libre-presse.org

Alors, fiers d'être européens ?

Moi qui suis plutôt pour l'Europe, je dois bien avouer que tout cela ma dépasse. Il doit forcement y avoir une solution pour tous ces gens. On ne peut pas les condamner à mort ainsi. L'Europe pourrait se retrouver sur les bancs des accusés de la Cours International un de ces jours ...

Je trouve au contraire que la presse n'a pas assuré son rôle. Ils auraient du en parler beaucoup plus tôt. Quand on pense qu'il aura fallu près de 2.000 morts pour qu'on en parle, je suis dégoutée. Par contre, la défaite du PSG contre le Barca, ça, on en a parlé en long et en large. Il y a comme un problème avec les priorités dans la presse !

Pourquoi on ne les tuent pas plus dignement ? Je sais pas, dans une chambre avec du gaz par exemple.