News • Monde • Politique ----------------------------------------------------------------- La déchéance de nationalité n'est pas passée en Suède. Les députés ont dit "non". -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- C'était une proposition de l'extrême droite suédoise pour "lutter" contre le terrorisme. Les députés ont dit "non" et se refusent à toutes négociations à ce sujet. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Alors que la France est en pleine polémique sur cette histoire de déchéance de nationalité, la Suède a tenté le passage de la loi. Si ce n'est qu'en Suède, c'est l'extrême droite qui a fait cette proposition. C'est peut-être une des raisons qui a fait capoter cette proposition.
Toujours est-il qu'après réflexion, les députés ont fait barrage. Pas question d'enlever la nationalité à qui que ce soit. L'extrême droite, comme pour la proposition de la France, voulait enlever la nationalité "pour les auteurs de délits ou de crimes en lien avec le terrorisme". Une mesure qui aurait eu un effet "fort limité" selon les députés et qui, de plus, aurait favorisé une inégalité des sanctions envers les criminels de nationalité suédoise et les "autres".
En France, Emmanuel Macron a fait état de son "inconfort philosophique". Dans l'entourage de Valls, on promet de "couper les couilles de ce petit con".
Manuel Valls porte à bras le corps cette reforme. Il tient absolument à ce qu'elle aboutisse. C'est pourquoi lui-même et ses proches ne sont pas tendres avec les opposants, comme Emmanuel Macron (). C'est le grand débat du moment en France qui aura couté au PS la démission de Christiane Taubira, garde des Sceaux et ministre de la Justice.
Pour les défenseurs de cette réforme, il faut coupler les discours avec les faits. Le terrorisme est, selon eux, un des actes les plus graves commis à ce jour en France. Bien que symbolique, car la plupart des auteurs d'actes de terrorisme sont morts, il s'agit d'imposer l'une des sanctions les plus importantes en France. Avec la déchéance de nationalité pour les personnes ayant la double nationalité, et pour les quelques vivants que cette reforme va impliquer, il est question de ne plus être considéré comme français. Une personne déchue devient donc un étranger, sans papier officiel français. Elle n'aura donc plus d'autres choix que de retourner dans son pays d'origine si elle ne veut pas être en situation illégale en France. En clair, elle sera clairement "invitée" à rentrer au pays et ne plus jamais revenir en France.
Les opposants à cette déchéance ont une autre vision des choses. Certes, cette reforme pourrait nettoyer quelque peu la France de plusieurs terroristes ou assimilés. Mais où est la limite? Qui décidera de la gravité d'un acte terroriste pour appliquer la déchéance de nationalité? De plus, les français qui n'ont pas de double nationalité ne pourront pas être soumis à cette sanction. Il y a donc une inégalité entre les mêmes faits commis par des personnes différentes. Dans un pays qui prône et l'égalité, et la justice, cette reforme ne collerait pas avec l'image de la France. Cela reviendrait à punir plus sévèrement des étrangers pour des actes criminels identiques. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Auteur : MARCO PETRUCCI / 15.2.16.11.11 / Propulsé par acces-libre-presse.org
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