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Responsable de la mort de 3.000 personnes, il est liberé. Les faits sont prescrits.
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Stephan Schmidheiny est l'ancien propriétaire d'Eternit Suisse et actionnaire d'Eternit Italie. Le milliardaire sort blanchis d'un procès en appel.
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En tant que responsable des activités d'Eternit, Stephan Schmidheiny avait été condamné dans un premier temps à 16 ans de prison. Ayant fait appel de la décision du tribunal, la sanction avait été revue en 2013. A l'époque, le juge ayant repris cette affaire avait estimé que les faits étaient encore plus graves que ce qui avait été jugé un an auparavant. Il confirme la condamnation du patron d'Etrernit en rallongeant la peine de 2 ans. Soit une condamnation de 18 ans de prison.
Source Image : s2.lemde.fr
C'était sans compter sur les avocats très malins (et sans doute grassement payés) de monsieur Stephan Schmidheiny. Ayant pris connaissance de la sanction jugée en appel, ils ont de nouveau demandé à ce que l'affaire soit rejugée mais cette fois devant la plus haute instance juridique en Italie. Une demande qui a été acceptée par la justice, qui, elle, au contraire des avocats, n'a pas été très futée.
Au procès, le juge aura surpris tout le monde. Alors que les familles des victimes s'attendaient à ce que la justice confirme une dernière fois les deux condamnations précédentes, le juge blanchit totalement le prévenu. Stephan Schmidheiny ressort aussi libre que l'air du tribunal. Motivation du juge qui a pris cette décision ; il y a prescription ... Les faits pour lesquels le prévenu avait été condamné date de plus de 30 ans. Le juge a donc estimé que des faits aussi anciens ne pouvaient plus faire l'objet d'une décision de justice.
Cette décision provoque une indignation des italiens. La justice, souvent décriée par les citoyens, ne sort pas grandie de cette affaire. Les familles de victimes parle d'une "honte". Plusieurs politiques se sont même liés à eux pour dénoncer une justice aveugle et ... injuste.
En fait, le juge italien a suivi la décision de la Suisse. Pour les même faits, les suisses avaient condamné le milliardaire avant d'abandonner les poursuites. Aussi pour des raisons de prescription.
Stephan Schmidheiny avait été condamné pour avoir, en toute conscience, continué à utiliser de l'amiante dans ses usines.
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Pour bien comprendre la colère des italiens et des familles des victimes, il faut revenir sur l'histoire de ce chef d'entreprise.
L'homme est l'enfant d'un industriel qui a fondé la société Eternit. Il a hérité de la section amiante de l'entreprise et s'est voué à faire prospérer l'affaire familiale. Hors, les doutes sur la dangerosité de l'amiante n'ont pas arrêté l'homme d'affaire. Plus tard, lorsque les doutes se sont transformés en certitudes, il n'a pas accepté de prendre les mesures nécessaires pour protéger ses employés. En Italie, le chiffre officiel est de 3.000 morts. Tous ont travaillés dans les entreprises de monsieur Schmidheiny et sont morts prématurément des infections provoquées par l'amiante.
Les familles des victimes demandaient une indemnisation et une peine exemplaire à l'encontre d'un industriel qui a fait passer ses intérêts financiers avant la vie de ses employés. Une demande qui avait été entendue dans un premier temps pour finir par se noyer dans un nœud juridique au profit de l'accusé.
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Source(s) Info : dh.net, swissinfo, wikipédia / propulsé par acces-libre-presse.org
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