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L'Espagne veut interdire le droit à l'IVG. Des manifestions pour protester dans les rues de Madrid.
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Votée en 2010, la loi qui autorise l'intervention de grossesse est remise en cause par le gouvernement, soutenu par les catholiques espagnoles.
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Fin décembre, un projet de texte supprimant la loi de 2010, qui autorise l'avortement jusqu'à 14 semaines de grossesse pour toutes les femmes sans justification, a été soumis par le gouvernement. Autant dire que les femmes étaient présentent en masse dans les rues de Madrid pour dénoncer un retour en arrière dans l'évolution des mœurs et la liberté qu'elles estiment légitime. Vêtues de mauve, les femmes, de toutes origines et de tous milieux sociaux, étaient des milliers pour faire savoir au gouvernement qu'elles ne veulent pas de ce projet. Elles veulent rester maître de leur corps et pensent que le fait d'avoir un enfant doit rester un choix et non une soumission à la loi biologique. Comme avant 2010, elles estiment être en droit de profiter de l'avancée médicale pour faire leur propre choix. Une position qui ne semblait plus poser problème depuis 2010. Même les organisations qui luttaient contre le droit à l'avortement avait mis leurs revendications en sourdines. Il a fallu ce projet, qui vient tout droit du gouvernement conservateur de Mariano Rajoy, pour mettre le feu dans les rues de la capitale.
L'église catholique espagnole marque son soutien à ce projet. Le Pape aussi.
Sans surprise, les catholiques ont fait savoir qu'ils approuvaient le texte que interdirait désormais l'IVG. Une position clairement partagée par Le pape François, à Rome. Il a qualifié "d'horreur" cette façon d'ôter la vie. Si on peut considérer ce Pape comme une novateur de certaines pratiques de l'Église, il y a des sujets sur lesquels il ne transige pas. L'avortement semble faire partie de ces sujets. Précisons très vite néanmoins que le fait de ne pas autoriser l'IVG est une position des autorités chrétiennes et non pas l'avis de tous les chrétiens. Certains catholiques estiment en effet que dans certaines circonstances l'IVG peut être autorisé.
Source(s) Info : libération / propulsé par acces-libre-presse.org
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