NEWS • MONDE • TURQUIE ----------------------------------------------------- Erdogan continue son "nettoyage" en limogeant plusieurs dizaines d'élus des communes de son pays. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ Après l'armée, la police, les enseignants, les politiques nationaux ou les citoyens jugés "dangereux", c'est au tour des élus locaux de payer le prix de la lessive de Recep Tayyip Erdogan et de son unique vision politique. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Rien ni personne ne peut échapper à Erdogan. Après la tentative de renversement du gouvernement (sur laquelle les politiques internationales ont toujours un doute), le Président de la Turquie continue de faire le ménage. On fini d'ailleurs par se demander où vont toutes les personnes arrêtées. La Turquie a certes de nombreuses prisons, mais il y a tout de même une limite raisonnable en nombre de places.
Toujours est-il que, soupçonnés d'avoir des affinités avec le PKK (militants kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan), plusieurs dizaines de politiciens locaux ont été démis de leurs fonctions. Selon les sources, ils seraient 28 (), voir une trentaine, à avoir été visés par cette mesure de polissage de la Turquie. Il semble que certains auraient été mis en prison et d'autres non. Ce qui est sûr, c'est que tous ont été remplacés par des proches "de confiance" du gouvernement.
La purge continue néanmoins dans les autres fonctions importantes du pays. Des journalistes sont toujours arrêtés. C'est ce que l'on peut lire dans la version numérique . Pas de nouvelles par contre pour ce qui est des autres intellectuels turques comme les enseignants, les écrivains ou autres blogueurs. Si des rumeurs subsistent, on ne peut rien affirmer avec certitude depuis l'étranger.
Les partis démocratiques turques et les instances internationales condamnent les arrestations dites arbitraires. Mais le gouvernement turque n'en tient toujours pas compte. Il estime être maître dans son pays et n'accepte pas les critiques.
Personne ne semble pouvoir mettre un frein sérieux à toutes les arrestations. L'Europe reste timide malgré quelques réserves sur les agissements de Erdogan et sa politique. Les États-Unis sont dans le même genre de discours un peu hésitant. Finalement, ceux qui sont les plus virulents sont ceux qui sont le plus en danger. A savoir les turques eux-mêmes.
Rappelons que l'UE paye des milliers d'euros à la Turquie pour que le pays maitrise l'arrivé massive de migrants. Le contrat cours toujours et aurait même été renégocié à la hausse (information qui n'a été confirmée par aucune des parties).
N'oublions pas non plus que la Turquie reste candidate pour une entrée dans l'Europe. Malgré les droits citoyens les plus élémentaires bafoués par le gouvernement, l'UE reste plutôt muette sur le sujet. Elle montre sa faiblesse et un nouveau manque de courage en échange de la gestion des migrants. Mais ce ne serait pas le seul sujet qui donnerait l'avantage à Erdogan. Certains accords, économiques comme politiques ou de sécurité, obligeraient l'Europe à ne pas faire trop de vagues concernant la Turquie. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- © MARCO PETRUCCI / art.n° 119239 / propulsé par acces-libre-presse.org
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