NEWS • BELGIQUE • LE HOME DE LA HONTE. LE DIRECTEUR DERRIÈRE LES BARREAUX. SON AVOCAT PLAIDE LE DÉBORDEMENT. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ Le home de l'horreur : Le directeur de l'établissement pour personnes âgées parle de débordement. Les juges ont du mal à le croire. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ C'est exactement le genre d'histoire qui ne donne pas envie d'être vieux. Les conditions dans lesquelles étaient les pensionnaires se sont révélées être inhumaines. Le directeur a été arrêté mais demande sa libération. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Le plus incroyable, c'est la ligne de défense du directeur. Il affirme devant le tribunal, qui doit statuer sur son sort, s'être fait "déborder par la situation". Hors, dans les faits, il n'est nullement question d'un débordement mais bien de l'abus de personnes âgées, faibles et seules. Sous le coup d'un mandat d'arrêt, l'homme ne risque pas de retrouver la liberté de si tôt.
L'histoire se passe dans une résidence pour personnes âgées de la région de Charleroi. Les pensionnaires seraient des personnes envoyés dans cette pension privée par les services sociaux. Pour le plus grand nombre, des personnes seules, sans famille et qui ne reçoivent jamais de visite. Le plan parfait pour abuser de la situation, voler les pensionnaires et leur offrir le minimum de services pour gagner un maximum d'argent.
Dans la presse, on peut lire que l'établissement était tellement pestilentiel que les agents qui s'y sont rendus pour constater les faits ont du mettre un masque tant l'odeur était irrespirable. Pas moins de 46 résidents y vivaient.
Toute la presse écrite belge en a fait ses "Une". Le journal "L'Avenir" titre Sur "RTL Info", jamais en mal de sensationnel, le site publie des photos et titre ; "
Il faut dire qu'il y a de quoi être choqué. Dans l'établissement, des rats avaient trouvé refuge. Seulement deux hommes se chargeaient des pensionnaires, du ménage et de la cuisine, pour un salaire de misère. D'origines indiennes, les deux "infirmiers" ne parlaient pratiquement pas français. Dans les chambres, le ménage était plus que sommaire. Les pensionnaires était nourris un minimum avec des denrées avariées. Quand aux soins, c'était catastrophique. Ils étaient rarement fait. Pas mieux niveau hygiène. Les pensionnaires devaient se débrouiller pour se laver dans des douches qui étaient dans un état déplorable. Enfin, certaines personnes âgées restaient au lit durant plusieurs jours sans être levées. En cas d'accident, ils pouvaient rester jusqu'à plusieurs jours dans leurs excréments avant que le personnel ne changent les draps.
De plus, les policiers ont retrouvé les cartes bancaires des résidents dans le bureau du directeur. Chacune des cartes était accompagnée du code secret, sans doute avoué par les pensionnaires en échange d'un service quelconque. Selon la presse, le directeur ne s'est pas gêné pour piocher de tant à autre dans les comptes pour ses dépenses personnelles.
C'est ce qui explique le mauvais titre de "Home de la honte". Le directeur est provisoirement en prison. Il attend son jugement. Il insiste pour dire qu'il a été débordé par une situation qui l'a dépassé. Une ligne de défense qui aurait eu du mal à passer dans la tête des juges. Aucun élément ne permet de parler d'une situation malheureusement hors de contrôle, où le directeur aurait "fauté" même par négligence. Tous les faits vont dans le même sens ; abus de confiance, usage de faux, maltraitance, ... dans le seul but de s'enrichir personnellement.
L'avocat du directeur demande la libération de son client. Selon lui, il n'y avait pas la volonté explicite de voler ou malmener les pensionnaires. L'avocat est plutôt courageux pour sauter ainsi dans le vide ... -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- © MARCO PETRUCCI / ART.n° 2391112 / ACTUALITÉS / ACCES-LIBRE-PRESSE.ORG
|
|