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"Black" ; le film belge qui déchire. Un peu trop au goût de certaines salles de cinéma peut-être ...
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Plusieurs salles ont refuser de diffuser le film pour ne pas être confrontés à des violences. D'autres ont accepté, mais s'en mordent les doigts.
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On voyant le trailer - sur - on peut très vite s'apercevoir de la qualité du film. Adil El Arbi et Bilall Fallah, les réalisateurs, se sont donnés les moyens de faire le film qu'ils avaient imaginé. Ce qu'ils n'avaient sans doute pas prévus, c'est les difficultés pour pouvoir diffuser leur film en salles et les vives tensions qui allaient animer le jeune public qui n'a vraisemblablement pas compris qu'il était aussi question d'amour entre deux communautés ...
Extrait du film "Black".
Pour ce qui est du film, justement, il faut savoir que ce long métrage totalement belge reprend l'histoire de bandes urbaines qui se déchirent dans les rues de Bruxelles. Au milieu de toute cette bisbrouille, une histoire d'amour entre deux jeunes, un arabe et une noire, de bandes opposées. S'en suit la lutte de ces deux tourtereaux pour qu'ils puissent continuer à s'aimer malgré un entourage pour le moins récalcitrant à leur amour.
Si le scénario n'a rien d'original, il a ce quelque chose en plus qui lui confère un intérêt certain pour tous, et pour les belges en particulier. Proche de ce que certains jeunes peuvent vivre à Bruxelles, le film ne manque pas de lier une mise en scène à l'américaine avec des attaches et des références à la capitale belge. Une perspective bien ficelée que tous les belges apprécieront sans aucun doute, et, surtout, les jeunes, cibles évidentes de ce film à grand coup de scènes violentes.
C'est à cause de cette proximité bruxelloise et de cette violence que plusieurs salles de cinéma de la capitale ont refuser la diffusion. D'autres ont pris le risque tout de même. Dans certains cas, rien à signaler. Les spectateurs restent calmes et seuls les bruits assourdissants des mangeurs de pop-corn vient perturber le spectacle. Dans d'autres, par contre, des violences entre jeunes et envers le cinéma ont eu lieu.
Extrait du film "Black".
Le Kinepolis de Bruxelles a du être évacué par la police après que des violences aient eu lieu dans et à l'extérieur du cinéma. Pas très motivant pour les complexes qui hésitaient encore à diffuser le film sur leurs toiles.
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Malheureusement, les bandes rivales relatées dans le film existent en effet dans le pays. Bien que la violence rapportée est fort heureusement rare, il n'en reste pas moins que le constat est réel. Les noires et les arabes ont parfois beaucoup de mal à s'entendre. Du coup, pas facile de passer le film en salle sans prendre le risque que des petites bandes de jeunes se prennent en grippe dans, et aux alentours des salles obscures. Reste la question de l'interdiction du film au moins de 16 ans. Ça ne plait évidement pas aux plus jeunes qui tentent quand même leur chance malgré tout. Et, parfois, ça peut déraper.
Au Kinepolis de Bruxelles, on avait imaginer que la diffusion pouvait bien se passer. Cà n'a pas été le cas. Après le refus de Kinepolis de laisser entrer des jeunes de moins de 16 ans, que ceux-ci aient pris un billet pour un autre film pour tenter de gruger et que, malgré tout, l'entrée leur a été interdite, sans parler des jets de projectiles dans la salle où était diffusé le film, tout s'est arrêté et le Kinepolis a fait évacuer le cinéma par la police.
La direction du cinéma explique que le ton était trop monté pour ne pas intervenir. Avec les employés du cinéma qui avait refusé de laisser entrer des jeunes adolescents, mais aussi dans la salle où était diffusé le film, entre des noires et des arabes qui se lançaient mutuellement des projectiles de toutes sortes. Aux alentours du complexe, les jeunes refoulés commençaient eux aussi à se frotter les uns contre les autres. Pour le direction, il n'y avait pas d'autre choix que d'appeler la police. S'en est suivis plusieurs altercations entre les jeunes et les forces de l'ordre. Après des contrôles et quelques arrestations administratives, Kinepolis a totalement été évacué. La situation devenait ingérable et, même pour les spectateurs les plus calmes, il leur airait été impossible de voir le film en toute tranquillité. La décision de reporter la diffusion du film a été prise, après que le calme soit revenu et qu'aucun blessé n'aie été à déplorer.
Voilà qui ne va pas encourager les quelques cinémas qui hésitaient encore à diffuser "Black" dans leurs salles. Si ça donne un joli coup de pub au film via les médias qui relatent ces violences, ce n'est pas très bon pour les deux réalisateurs. S'il n'est pas diffusé, les jeunes vont se ruer sur ce qu'ils trouveront sur Internet. En pirate, sans doute. Une sortie (très) rapide en DVD devrait être à prévoir. De ce que l'on sait aujourd'hui, seulement quatre grandes salles diffusent le film dans toute la Belgique.
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Auteur : MARCO PETRUCCI - propulsé par acces-libre-presse.org
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