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Pourquoi des dizaines de milliers de belges marchent pour manifester dans les rues de Bruxelles ?
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Les syndicats belges et leurs affiliés repartent pour une série de manifestations. En point de mire ; la gestion du temps de travail par les entreprises. Ce qui ne plaît ni aux syndicats, ni aux travailleurs.
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Dans l’ensemble, c'est tout le projet du gouvernement de Charles Michel qui est mit en cause. Rien de vraiment bon, selon les syndicats, dans les décisions qui ont été prises. Encore une fois, ce serait les patrons qui seraient mis à l'honneur. Les travailleurs seraient passés au second plan. Selon les syndicats, si le travail ne peut être valorisé au détriment des travailleurs.
L'une des initiatives qui énervent le plus syndicats et affiliés est une nouvelle législation au sujet de temps de travail. La proposition gouvernementale permettrait aux entreprises de gérer, selon leurs besoins, l’horaire des travailleurs (avec un temps de travail hebdomadaire maximum de 45 heures). De plus, l'employeur serait censé avertir le travailleur au minimum 24 heures avant un changement éventuel. Ainsi, un employé qui termine sa journée le lundi à 17h, peut être averti d'une modification de ses heures de travail pour le mercredi suivant.
Inacceptable selon les responsables syndicaux. Ils accusent le gouvernement de faire un cadeau de plus aux patrons. Négligeant les acquis, les droits et le respect des hommes et femmes qui travaillent en Belgique.
Syndicats de Belgique et de France sur le même plan pour lutter contre ce qu'ils jugent être une injustice envers les travailleurs. Si certains se battent contre la gestion du temps de travail, les autres marchent pour s'opposer aux facilités de licenciements.
Si selon l'administrateur délégué de la Fédération des Entreprises de Belgique ; "Les syndicats ont beaucoup plus à obtenir autour de la table que dans la rue" (), la lutte sociale est le propre de tous pays démocratiques. La manifestation, contrairement à ce que l'on pourrait croire, reste un acte de dernier recours. Chaque organisation d'une marche de protestation est un gouffre creusé dans les caisses des syndicats. Autant dire qu'ils ne se lancent pas dans une manifestation pour le plaisir de marcher. Avant d'en arriver là, et lorsque la concertation est possible, il y a en effet des discutions autour d'une table. C'est lorsque les négociations ne sont plus possibles que les syndicats se fâchent et lancent un appel aux affiliés pour battre le pavé.
Que ce soit au pays de Brel ou de Brassens, les gouvernements pensent avant tout à la rentabilité des entreprises. Avec une concurrence qui n'a jamais été aussi féroce, il faut s'adapter pour rester dans la compétition du marché. C'est ce qui justifierait les décisions. Rappelons que si en Belgique il s'agit de flexibiliser les horaires, en France, il est question de pouvoir licencier avec plus de facilité et avec des indemnités forts limitées. Mais pour l'instant, aucun des deux gouvernements ne semblent vouloir revenir sur des décisions qu'ils estiment "de bon sens".
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