NEWS • FRANCE • CRASH AIRBUS ----------------------------------------------------------------- Crash A320 : Le docteur explique la vie des depressifs aux français sur TF1 et charge le médecin du CO-pilote. ----------------------------------------------------------------- Rappelons que les français sont dans le TOP des pays consommateurs d'anti-depresseurs dans le monde. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- L'intervention d'un docteur, neurologue, était-elle bien utile dans le Journal de 20 Heures de TF1 ? Si on se pose cette question après coup, c'est que nous n'avons pas trouver où était le but de la rédaction de TF1.
Depuis plusieurs heures, on sait que les policiers allemands ont trouvé certains médicaments au domicile du CO-pilote de l'A320. Rien de surprenant puisque l'on savait déjà qu'il était suivis pour des problèmes psychologiques. Ne pas trouver de médicaments chez lui aurait été plutôt louche. Toujours est-il que le médecin nous a rappelé que les anti-depresseurs avaient des effets secondaires et qu'ils pouvaient se révéler être dangereux. Ce qui innocente quelque peu le CO-pilote, pas complètement responsable de ses actes, tout en accusant son médecin de "non assistance à personnes en dangers".
Des accusations graves envers le médecin de Andreas Lubitz. Le neurologue a-t-il bien pris la mesure de ses propos ? -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Pour le neurologue, qui a eu droit à plusieurs minutes de parole dans le 20 Heures, le médecin du CO-pilote porte une large responsabilité dans ce qui s'est passé. Il aurait du bafouer le secret médical pour avertir la compagnie aérienne des problèmes de Lubitz. Si rien ne l'y obligeait, la raison aurait du prendre le pas sur le reste.
Mine de rien, ces accusations sont importantes. Avec ce que dit le neurologue, tous les médecins qui ont des patients ayant un métier à risques peuvent trembler. Ils pourraient être tenus pour responsables des actes de leurs patients. Voilà qui est nouveau.
Un conducteur de car scolaire qui pète un plomb, un policier qui perd son sang froid, une infirmière qui se trompe de traitement, ... Imaginez que ces gens sont suivis par un psychologue ou un psychiatre. Il faudrait donc qu'il contacte l'employeur pour lui signaler l'état psychologique de son patient. A l'employeur de prendre la décision ensuite. S'il accepte que son employé travaille et qu'il perd effectivement la raison, l'employeur est donc responsable ? Ou alors non ; c'est quand même le médecin ? Il aurait du avertir carrément la police et pas l'employeur sur le suivi psychologique de son patient ?
On peut aussi aller plus loin et interdire à toute personne suivie psychologiquement d'exercer son métier pendant la thérapie. Pourquoi pas. Sauf que, si c'était le cas, il n'y aurait pas assez de chômeurs pour remplacer ces milliers de "malades". Sont-ils malades d'ailleurs ? Qui va payer ces patients à qui ont interdit de travailler ? Sont-ils en congé maladie ?
Finalement, nous n'avons rien compris à l'intervention du neurologue à TF1. Il accuse le médecin du CO-pilote sans vraiment réfléchir à ce qu'il raconte. Claire Chazal, à la présentation du Journal, ne semble pas avoir réagit non plus. Sommes-nous donc les seuls à avoir pensé aux conséquences des propos du neurologue ? ----------------------------------------------------------------- Auteur : Marco Petrucci / Source(s) Info : afp / propulsé par acces-libre-presse.org
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