NEWS • FRANCE • PRISON ---------------------------------------------------------------------- Les suicides au "mitard" pointés du doigt dans les prisons françaises. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- La cellule disciplinaire, appelée aussi "mitard", n'est pas une solution pour les cas les plus fragiles d'un pénitencier. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Ces dernières années, plusieurs suicides au "mitard" posent questions. Pour rappel ; une mise au "mitard" consiste à mettre en isolement un détenu dans le but de le punir pour des faits commis dans l'établissement de son incarcération. Cela peut arriver lorsqu'un prisonnier est violent envers les autres détenus ou les gardiens. Pour punir ce détenu, les établissements ont inventé "une prison dans la prison". Il s'agit en fait d'une mise à l'isolement forcée avec des sorties extérieures plus courtes et un contact quasi inexistant avec les autres détenus. Bref, un isolement social.
Psychologiquement fragiles, certains détenus préfèrent la mort à l'isolement.
Malgré quelques clichés qui font office d'exceptions, la vie en prison n'est pas une partie de plaisir. Se voir priver de sa liberté est géré différemment selon les détenus. Heureusement pour eux, le fait d'être en contact avec d'autres tisse des liens qui permettent de tenir le coup pendant l'incarcération. Si le lien social est important pour tout le monde dans la vie de tous les jours, il est carrément vital pour les prisonniers.
C'est précisément cette rupture de lien qui est pointée du doigt dans les prisons par les tribunaux administratifs. Avec un détenu au mental fragile, on peut s'attendre à une réaction dramatique. C'est ce qui s'est passé pour plusieurs prisonniers. La dernière personne à s'être suicidée au "mitard" l'a fait en octobre 2013 dans une prison de Maubeuge. Selon les estimations parues dans la presse, le risque de suicide pour un détenu mis en isolement forcé est sept fois supérieur à un détenu ordinaire. Il est donc préconisé de garder le prisonnier dans sa cellule pour son isolement. Une alternative trop peu utilisée dans les établissements pénitenciers.
Source(s) Info : l'humanité / propulsé par acces-libre-presse.org
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