NEWS • FRANCE • CRASH AIRBUS ----------------------------------------------------------------- Deux tiers des personnes interrogées mettent en cause la compagnie aérienne. ----------------------------------------------------------------- Il ressort de l'enquête de personnalité du CO-pilote que celui était suivis pour des problèmes de dépression. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Avec la découverte de la boîte noire, qui a enregistré tous ce qui se passait dans le cockpit, les responsabilités du crash de l'A320 ont pris une nouvelle tournure. Désormais, pour les enquêteurs, il n'y a plus aucun doute sur les circonstances de l'accident.
C'est bien le CO-pilote, Andreas Lubitz, qui a délibérément crashé l'avion. Il a profité de l'absence du pilote pour s'enfermer dans le cockpit, amorcé la descente de l'avion et percuté les montagnes françaises. Malgré les appels du pilote resté à l'extérieur, de la tour de contrôle de Marseille et de plusieurs pilotes des avions à proximités, le CO-pilote n'a eu aucune réaction et s'est borné à accomplir ce qu'il devait considérer comme son objectif, a savoir mourrir et donner la mort à près de 150 autres personnes avec lui.
La responsabilité de la compagnie "Germanwings", filiale de la"Lufthansa", mise en cause par la majorité des usagers. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- La presse n'a pas tardé à demander l'avis des voyageurs qui utilisent plus ou moins souvent l'avion. Pour la grande majorité d'entre-eux, la compagnie est responsable de ce qui s'est passé. Certes, les éléments montrent que c'est bien le CO-pilote qui a délibérément crashé l'avion et que, pour l'instant, un soucis technique de l'appareil est totalement exclus. Mais la compagnie doit avoir la charge de s'assurer de la bonne condition psychologique de son équipage.
On apprend par ailleurs dans la presse allemande que Andreas Lubitz avait eu des soucis de dépression en 2008 et qu'il était suivis depuis cette date. Ayant ses éléments entre les mains, jamais la compagnie n'aurait du prendre le risque de le laisser aux commandes d'un appareil. Selon les usagers, la compagnie a joué avec la vie de ses passagers. Fait inacceptable qui a eu la finalité dramatique que l'on connait.
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Des dispositions prises dans l'urgence pour rassurer les passagers de toutes les compagnies. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Dans la plupart des cas, il n'y a que deux pilotes dans les cockpits. L'A320, en particulier, a été conçu pour que seuls deux pilotes soient aux commandes. C'est l'une des révolutions de cet avion. Auparavant, les pilotes étaient trois. Un poste a été supprimé grâce à des avancées techniques d'automatisations des concepteurs de ce type d'appareil. Depuis, le fait d'avoir deux pilotes est devenu une norme qui n'était pas mise en cause jusque là.
Depuis cet incident, des compagnies ont pris le parti de faire en sorte qu'il y ai toujours deux personnes dans le cockpit. A savoir les deux pilotes ou un pilote et un membre de l'équipage. Ainsi, le pilote doit faire savoir qu'il veut quitter le poste de commande de l'appareil et attendre qu'un membre de l'équipage soit présent avant de partir. C'est une mesure dite "d'urgence" qui a été prise par beaucoup de compagnies en ce moment, et qui pourrait faire office de règlement dans l'avenir.
D'autres pistes pour mieux sécuriser les avions sont à l'étude. Plusieurs idées sont lancées. Certaines verront peut-être le jour. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Une autre piste consiste à reculer la porte blindée qui isole le cockpit du reste de l'avion. Ainsi, il y aurait la place pour y installer tout ce qui doit l'être afin que les pilotes ne sortent jamais du cockpit alors qu'ils sont en vol. Certains parlent aussi d'un pilotage automatique des avions depuis les tours de contrôles en cas de problème. Si c'est techniquement possible, cette piste reste dangereuse à cause des piratages éventuels des systèmes. Ce qui pourrait donner l'opportunité à des personnes de prendre en otage tout un appareil depuis le sol.
Reste que, comme on peut le voir, il faut être prudent avec les systèmes sécuritaires mis en place. Le blocage de la porte du cockpit avait été mise en place après les attentats aux États-Unis afin d'éviter à des individus de pouvoir prendre les commandes d'un avion. Cette solution s'est finalement retournée contre les usagers. Pour les professionnels de l'aviation, il ne faut pas pour autant supprimer le système mais plutôt l'adapter. C'est tout le travail des ingénieurs de l'aviation ; se nourrir des erreurs pour évoluer.
Enfin, il faut être réaliste. Toutes les sécurités ont leurs limites. Le risque zéro est impossible à atteindre. Il y aura toujours une faille, même minimum. Il faut juste garder en mémoire que lorsqu'on prend l'avion, on prend un risque. Comme quand on prend le train ou sa propre voiture. Les chances de survies sont plus importantes quand on circule au sol, mais les risques d'accidents sont identiques. ----------------------------------------------------------------- Auteur : Marco Petrucci / Source(s) Info : afp / propulsé par acces-libre-presse.org
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