ZOOM - GUATEMALA ---------------------------------------------------------------------- Vous devriez annuler vos vacances au Guatemala. Vous avez trop de chances de vous faire tuer. ----------------------------------------------------------------------------------- Rien ne va plus au Guatemala. Avec 18 assassinats par jour, le pays est l'un des plus violents d'Amérique latine, selon le rapport d'une association humanitaire. ----------------------------------------------------------------------------------- Le risque est grand de se faire tuer dans la région. Depuis le début de cette année 2010, pas moins de 2.132 personnes ont été assassinées. Des hommes, pour la plupart, mais aussi des femmes (277) et des enfants (43). Le pays, de 14 millions d'habitants, est la proie de toutes les violences. Depuis des années, c'est une dizaine de personnes par jour qui sont victimes d'homicides volontaires (en grande majorité par arme à feu). Sur toute l'année 2009, 3.949 personnes ont perdu la vie. Par comparaison, un pays comme la France, qui compte 4 fois plus d'habitants, n'a déploré "que" 755 homicides en 2009. Si la situation du Guatemala était la même en France, il y aurait plus de 16.000 homicides par an ...
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Les femmes sont aussi des cibles définies pour les tueurs qui font de véritables massacres.
Ce qui interpelle les autorités et la communauté internationale, c'est le nombre de femmes tuées. Sur les dix dernières années, 3.500 femmes ont perdu la vie. Beaucoup de femmes sont violées avant d'être assassinées avec une brutalité pour le moins choquante. Les tueurs ne se contentent pas de tuer leurs victimes. Ce qui donne lieu à des "boucheries" sans nom, entre femmes démembrées, lacérées du visage, brûlées ... De plus, les jeunes filles ne sont pas épargnées, voir même des fillettes.
Une zone de non-droit ? Oui, sans aucun doute. Surtout quand il s'agit de violences et de meurtres dont les victimes sont des femmes. Les autorités du pays ne semblent pas vouloir prendre le problème à la mesure de sa gravité. A tel point que les familles des victimes doivent se battre pour qu'une enquête digne de ce nom soit ouverte et suivie par la police. Pourtant, comme le disent régulièrement les familles, les auteurs de ces meurtres sont souvent connus. Mais on peut penser que les policiers ont peur des représailles. Non seulement envers eux-mêmes, mais aussi envers leur entourage. La corruption aussi, bien-sûr, ne peut pas être exclue.
Le but n'est pas ici de faire du Guatemala le pays le plus meurtrier au monde. Ce n'est pas le cas. En Afrique du Sud ou au Brésil, les chiffres des homicides sont encore nettement plus élevés. Toutefois, on ne peut pas nier qu'il y a au Guatemala un véritable problème que les autorités n'arrivent pas à résoudre. Mais le veulent-ils vraiment ? ...
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