🔻 BOURDIN SE TIRE UNE BALLE DANS LA JAMBE …

Contre la réforme des retraites, l’ancien « Front National » tente de surfer sur la contestation.

Si les français donnent la chance à Marine Le Pen d’être à la tête de l’État en 2022 (pour les présidentielles), elle abrogera la reforme. Elle la fera sauter dés son arrivée au pouvoir, affirme Bardella.

En plus de la question des migrants, le « RN » a donc trouvé un autre sujet qui sépare les positions d’Emmanuel Macron et de sa présidente.

Avec Le Pen, les français auront moins de migrants et travailleront moins. C’est en résumé ce que propose le parti d’Extrême Droite en ce moment.

L’INTERVIEW

Très fouillis. Chez Bourdin, ce n’est pas une exception. Mais, surtout dans la première partie de l’interview, Jean-Jacques n’a pas laissé beaucoup de temps à Bardella pour respirer.

Globalement, Bardella s’en sort néanmoins. Ce n’est pas sa première Interview de ce type. Il en connait les rouages et les techniques. Surtout que Bourdin a donné l’occasion à Bardella de briller …

BOURDIN ET LES RAPPORTS

Le journaliste a commis une faute que Jordan Bardella n’a pas manqué de souligner. Le politique, citant des rapports qui vont dans le sens de sa démarche politique (comme ils le font tous), se fait couper la parole par Bourdin qui lui explique qu’il « se moque des rapports ».

A partir de là, Bourdin perd pied. Bardella utilise cet argument pour expliquer que le métier de journaliste est de s’informer sur ce qui l’entoure et sur les rapports officiels pour en rapporter le contenu. Le fait que Bourdin dit qu’il s’en moque lui retire tout crédit sur la façon dont il travaille. Dans cette séquence, Bardella a largement gagné en terme de communication.

NOUS SERONS MANGÉ

Deuxième faute du journaliste (que Bardella a laissé filer cette fois) : Bourdin explique qu’on n’en sait pas assez sur la façon dont la réforme des retraites va se faire. C’est en partie faux. On a passé plus d’une heure à écouter Édouard Philippe nous l’expliquer. Bourdin n’a pas pris ce temps pour essayer de comprendre ?

Ainsi, Jean-Jacques Bourdin dit qu’on ne sait pas « à quelle sauce nous serons mangé ». Ce qui sous entend que c’est négatif. Lorsque l’on glisse cette petite phrase, cela suppose que se sera contraignant puisque l’on « sera mangé ». Reste à savoir quelle sauce accompagnera le repas …

CONSCIENT DE SES FAUTES

On est pas de ceux qui décryptent les manifestations physiques dans un entretien. Mais lorsque Boudrin se mord les lèvres après la leçon de journalisme que Bardella vient de lui donner, on comprend très bien qu’il sait parfaitement à ce moment là qu’il s’est tiré une balle dans la jambe pour le reste de l’interview.

Dans la fin de l’échange, le journaliste tente toutefois de sauver la face. Ça ne fonctionnera pas vraiment. La boulette est trop importante pour s’en expliquer en quelques secondes.

PAS UN BON JOUR

Pour suivre souvent les interview de Jean-Jacques Bourdin, on sait à quel point il est professionnel. Il est reconnu comme tel dans la profession et c’est justifié selon nous.

Malheureusement, on ne peut pas être « au top » tous les jours et personne n’est à l’abri d’une erreur de langage. Nous dirons donc que Bourdin n’était pas dans un bon jour. Ce qui n’enlève rien à ce qu’il apporte dans le monde des médias.