↘ FRANCE / LE REPORTAGE DE HUGES NANCY SUR BENOIT HAMON …


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Benoit Hamon : « Fracture de campagne ». Un reportage de Huges Nancy.

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Aux dernières présidentielles, le « Parti Socialiste » fait un score historiquement bas (6,36 %). Benoit Hamon prend pour lui l’entière responsabilité de cet échec. Mais il est loin d’être le seul responsable.


CHANGEMENT

Le socialiste Benoit Hamon n’était pas contre le changement. Au contraire. Certains de ses projets pour la France marquaient une grande différence. S’il a compris qu’il fallait rompre avec « l’ancienne politique », il n’a pas réussi à imposer ses idées, novatrices pour certaines.

La surprise des Primaires à Gauche.

Loin d’être donné gagnant pour les Primaires, il a été celui que l’on attendait pas et qui laissait filer un grand espoir pour garder les manettes de la France plutôt à Gauche. Frondeur, il avait déjà signé sa rupture. Le changement, cela pouvait être incarné par ce petit bonhomme avec ses idées sur le revenu universel ou la semaine de 32 heures.

SOUTIENS

Le principal problème pour Benoit Hamon n’était pas l’opposition politique qui était face à lui, que ce soit Macron, LePen ou Fillon. Non. Son principal rival est son propre parti (et la Gauche « alternative »).

Le manque de soutiens est un réel problème. A Gauche, tout le monde ou presque ne le suit pas dans sa campagne. Là où il aurait eu besoin de toutes les voies possibles, elles se dérobent. Hamon n’est pas le candidat à soutenir. Nombreux se sont tournés vers Macron. A force de dire que Emmanuel Macron était de Gauche et que le programme de Benoit Hamon ne valait pas un clou (dixit Hamon), les pontes du « PS » ont dynamité sa campagne. Hamon passe pour un gauchiste radical. Son programme ne colle pas à la lignée du « PS ».

Hamon « dangereux » pour les élites.

Dans sa volonté de changement, Hamon pense que les « élites » ont eu peur. Dans tous ses discours, il ne laisse que peu de place à l’économie de marché ou aux grandes multinationales. En premier plan, ce que voit Hamon ce sont les français. Un « tout au peuple » qui a mis en panique les élites établis qui auraient pris peur devant ses discours populaires.

Le caillou dans la chaussure : Mélenchon.

Jean-Luc Mélenchon est sans doute celui qui a fait le plus de mal à la campagne de Hamon. Ce qui n’était pas totalement volontairement. La « France Insoumise » ne jouait pas dans le même camp que le « PS ». Mais c’était une alternative qui a divisé là où il fallait rassembler. Les arrangements entre partis, souvent dénoncé par Mélenchon, auraient pourtant pu faire gagner la Gauche.

« BEN »

Une image, peut être passée inaperçue dans le reportage, en dit long sur Benoit Hamon. En stresse pour un meeting des plus importants pour sa campagne, il ne tient plus. La pression monte et il tourne en rond. Mais quelques secondes avant sa montée sur la scène, des gens, sympathisants, lui demandent de faire des « selfies ». A moins de 15 secondes de son entrée, il y va et donne à ces gens, des inconnus, des français, ce qu’ils souhaitent. C’est tout « Ben » disent ses amis ; ce sont « les gens » d’abord.

Manque criant de « punch ».

Hamon n’est pas un lion. Il trouve trop d’excuses à tout le monde. Un « bon gars ». Sauf que quand on est ce genre de personne, on se fait manger par les autres, moins soucieux des blessures et coups bas. Autre soucis ; son imposition dans les médias. Ceux-ci étaient bloqués sur Macron. Très tôt dans la campagne, Hamon est relégué par la presse au rang de perdant.

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  Publié par « ALEXANDRE BEAUVAIS-CHIVA »..
  EN VIDEO    « Dans les coulisses de l’incroyable débâcle de Benoît Hamon à la présidentielle »..

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